L'emploi rassure Wall Street

chronique des marchésNo stress?! Les médias américains affirment que le résultat des « tests de résistance » que dévoilera aujourd'hui la Réserve fédérale révélera que Bank of America (Bofa) et Wells Fargo ont besoin de se recapitaliser à hauteur de 34 et 15 milliards de dollars. Citigroup aurait pour sa part besoin de lever entre 5 et 10 milliards de dollars. Au total, la Fed devrait indiquer à la clôture new-yorkaise que 10 des 19 plus grands établissements financiers du pays doivent renforcer leurs fonds propres afin de surmonter une éventuelle dégradation de la conjoncture. Et pourtant, après un repli avant l'ouverture, Wall Street s'est repris hier, le Dow Jones gagnant 0,5 % à 8.542 points. Depuis plusieurs semaines, les opérateurs carburent à l'optimisme car ils espèrent que l'économie américaine a touché le fond. Hier, la bonne nouvelle du jour a été apportée par le cabinet ADP, selon lequel le secteur privé a détruit « seulement » 491.000 emplois aux États-Unis le mois dernier, contre 708.000 en mars. Or, les analystes anticipaient 645.000 destructions.Dans ce contexte, Richard Bernstein, ex-stratège de Bofa qui vient de fonder sa propre société de gestion, assure que le rally initié voilà deux mois se poursuivra. Même sentiment chez UBS, où l'on affirme que « la plupart des investisseurs ont loupé ce rally auquel personne ne croit vraiment », ce qui va susciter un phénomène de rattrapage, surtout après les résultats meilleurs qu'attendu de sociétés comme Ford et American Express. Des analystes dédramatisent en outre la situation des banques. Hier, Citigroup a relevé son objectif de cours de 10 à 14 dollars pour Bofa, car l'établissement dispose d'une « large palette d'options » pour renforcer ses fonds propres. Dès aujourd'hui, Bofa pourra céder un tiers de sa participation dans la banque chinoise CBC, ce qui lui rapporterait 8,3 milliards de dollars. éric Chalmet, à new yorkSelon les médias américains, bank of america devra lever 34 milliards de dollars. Le marché n'en a cure, qui table sur un rebond de l'économie.
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