Le rebond de 1975 a valeur d'exemple

La probabilité de poursuivre à court terme le mouvement actuel est très faible, mais un retour au point bas de mars l'est tout autant.chronique du consensusSommes-nous à la veille d'un mouvement de reprise des Bourses plus durable ou seulement d'un rebond dans un marché baissier?? Une série d'indicateurs économiques moins négatifs a mis le feu aux poudres. Le Dow Jones a rebondi de près de 28?% sur une durée de 40 jours ouvrés (le DJ Euro Stoxx 50 de 33?%). La composition des portefeuilles très défensifs et comportant beaucoup de liquidités a aussi alimenté la hausse, beaucoup d'investisseurs étant pris à contre-pied par ce mouvement violent et rapide. Afin de comprendre cette performance, nous avons analysé tous les rebonds de l'indice américain depuis 1914, en ne retenant que ceux supérieurs à 28?% enregistrés sur une période de courte durée de moins de 100 jours ouvrés. Nous avons répertorié sur cette période de près d'un siècle seulement 7 cas où la performance a été supérieure à celle de la période actuelle. Pour l'essentiel, les cas observés se situent dans les années 30 (5 cas sur 7) et un seul s'est déroulé après guerre, en 1975, lors du premier choc pétrolier. Le point commun à tous ces cas de forte hausse sur une courte période, c'est qu'ils avaient tous été précédés par une très forte baisse (de l'ordre de 45?%). La probabilité que le rebond se prolonge n'est donc plus que de 5 %. De plus, la médiane des rebonds étant de + 36 %, il ne resterait au maximum que 8 % de progression supplémentaire pour ramener à zéro la probabilité de hausse des marchés. Si l'on ne retient que l'épisode contemporain de 1975, le plus comparable, on s'aperçoit que le rebond avait atteint + 35 % en 70 jours ouvrés. Cette performance avait été suivie d'une baisse de 5,5?% sur 14 jours ouvrés avant que l'indice ne reparte de l'avant, avec une hausse de 17?%. En termes d'analyse de reconnaissance de forme, nous arrivons à la même conclusion, à savoir une consolidation d'une faible ampleur sur une période relativement courte (au maximum un mois) avant de reprendre le chemin de la hausse. La probabilité de poursuivre à court terme le mouvement actuel est donc très faible, mais un retour au point bas de mars l'est tout autant. nPar Jean-Luc Buchalet (en haut) et Pierre Sabatier, respectivement PDG de Pythagore Investissement et de PrimeView.
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