Les cimentiers retrouvent le sourire

cite>Lafarge, Holcim, FCC? Plusieurs fabricants européens de matériaux de construction ont publié leurs résultats du premier trimestre, hier. Résultats qui s'avèrent exécrables, compte tenu de la crise immobilière et économique : Lafarge a accusé une perte nette de 17 millions d'euros, contre un bénéfice de 150 millions un an auparavant. Le suisse Holcim, lui, est resté bénéficiaire, mais son résultat net a fondu de 80 %, à 74 millions de francs suisses (49,1 millions d'euros). Idem pour l'espagnol FCC, dont le bénéfice net a fléchi de 60,5 %, à 33,1 millions d'euros.Mais pas de quoi alarmer les investisseurs. Contre toute attente, l'action Lafarge a grimpé, hier, de 0,97%, à 45,94 euros. Ce qui porte à 25 % l'envolée du titre depuis janvier, alors que l'indice CAC 40 gagne 2,50 % seulement. Cette performance boursière de Lafarge n'est pas isolée : au cours des quatre dernières semaines, les cours des cimentiers européens suivis par le courtier Goldman Sachs ont rebondi de 24 %, une flambée supérieure à celle de l'ensemble du marché européen, qui n'a progressé « que » de 16 % dans le même intervalle.baisse des stocksÀ l'origine de cette surperformance du secteur des matériaux de construction : de récents signaux encourageants sur le front de l'immobilier américain, explique la banque Credit Suisse. À savoir une augmentation des mises en chantier, une légère amélioration des ventes immobilières et, partant, une baisse des stocks des promoteurs.Le marché américain n'en demeure pas moins difficile. En témoigne la chute de 19 % de l'activité de Lafarge en Amérique du Nord, au premier trimestre, à 533 millions d'euros, soit 15 % du chiffre d'affaires global du groupe. À l'inverse, les ventes de la société ont gonflé de 58 % au Moyen-Orient, de 13 % en Afrique et de 19 % en Asie. Preuve que Lafarge a eu le nez creux en se diversifiant dans les pays émergents, alors que des concurrents comme Holcim ont choisi de rester concentrés sur les marchés matures. Surtout que, de tous les grands travaux publics lancés par plusieurs gouvernements pour redynamiser leurs économies, ceux de la Chine devraient porter leurs fruits dès 2009. Christine Lejoux
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