Obama ? uvre pour le désarmement à Moscou

diplomatieBarack Obama a récolté une moisson d'accords satisfaisante pour sa première visite à Moscou en qualité de président américain, alors que l'attitude défiante du Kremlin constitue pour lui un des plus sérieux défis diplomatiques de son mandat. C'est sa seconde rencontre avec son homologue Dmitri Medvedev après un bref entretien le 1er avril dernier lors du G8 de Londres. Les questions de sécurité ont dominé les échanges de la première journée du sommet. Les deux pays ont signé un accord sur le transit de matériel militaire américain vers l'Afghanistan, en dépit de la crainte russe de voir Washington prendre pied en Asie centrale. Moscou considère la région comme son pré carré et n'a pas ménagé ses efforts pour obtenir ? sans succès ? la base militaire américaine de Manas au Kirghizstan. Il s'agit d'une concession de Moscou envers Washington, motivée aussi par la crainte russe de voir l'influence islamiste s'étendre dans la région.bouclier antimissileLes deux présidents se sont également entendus sur une réduction des arsenaux nucléaires russe et américain. Ainsi, les plafonds pour les missiles balistiques seront fixés entre 500 et 1.100 unités et les ogives nucléaires contenues dans les missiles seront établies entre 1.500 et 1.675 unités dans les sept années qui suivront la ratification de l'accord. Un document qui doit être entériné en décembre prochain, afin de prendre le relais de l'accord Start-1. À l'heure actuelle, les États-Unis aligneraient 2.200 têtes nucléaires opérationnelles contre 2.790 pour la Russie. Fait notable, l'accord sur le contrôle des armements ne s'est pas accompagné de l'abandon réclamé par Moscou du bouclier antimissile américain en Europe centrale. Dimanche encore, Dmitri Medvedev conditionnait les deux accords. Le bouclier antimissile américain irrite considérablement Moscou et les négociations devaient se poursuivre sur ce point.Des accords commerciaux et d'investissements doivent aussi être signés aujourd'hui. « Le niveau des relations économiques entre les deux pays est très loin de leur potentiel », a déclaré hier Dmitri Medvedev. Les échanges commerciaux entre les deux pays ont fortement reculé au premier trimestre, (? 35 %), tandis que les investissements américains dans l'économie russe se repliaient aussi.Même si l'« Obamania » ne fonctionne pas à Moscou, Barack Obama a réussi à partiellement désarmer son homologue Dmitri Medvedev. Aujourd'hui, il a rendez-vous avec un interlocuteur, sans doute plus coriace, et qui reste considéré par les experts et la population russe comme le véritable chef d'État russe : le Premier ministre Vladimir Poutine. n
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