Les constructeurs misent sur les clients particuliers

utomobileLe marché automobile français résiste. Mais, surtout, il s'assainit. Car les constructeurs privilégient les ventes de voitures neuves aux clients particuliers, qui constituent les transactions les plus saines et en principe les plus rentables. Celles-ci ont progressé en effet de 11 % au premier semestre en France, selon des données officieuses. Elles représentent désormais 66 % du marché total, contre moins de 60 % l'an dernier.En revanche, les ventes aux loueurs de courte durée à la rentabilité fort médiocre s'effondrent. Elles ont plongé de moitié sur six mois et les loueurs de courte durée n'absorbent plus que 7,5 % des immatriculations totales de voitures dans l'Hexagone, contre 13,5 % l'an passé. Les ventes d'Opel aux loueurs de courte durée ont chuté de 78 %, celles de Nissan de 70 %, Renault ou Toyota de 66 %. Les immatriculations de Renault destinées à ces loueurs ne représentent plus que 5 % de ses volumes totaux en France, alors que l'ex-Régie était naguère montée jusqu'à 20 %.progression vertueuseLes immatriculations de véhicules de démonstration, qui camouflent souvent des fausses voitures d'occasion « zéro kilomètre », fléchissent pour leur part de 8 % en France. Fiat, Opel, Ford, Citroën les ont réduites fortement. Enfin, les livraisons aux constructeurs eux-mêmes, autre façon de camoufler des stocks, ainsi qu'aux administrations, se sont effritées de plus d'un tiers.Dans ce contexte, certaines marques affichent une progression réellement vertueuse de leurs ventes ? enregistrées sur le créneau des clients particuliers : Renault (+ 11,8 %), Fiat (+ 12,2 %) Ford (+ 12,4 %), Citroën (+ 15,7 %), Volkswagen (+ 30 %), Hyundai (+ 70 %). En revanche, Smart (? 17,5 %) ou BMW (? 26 %) déclinent.Cet assainissement s'explique par une moindre demande des loueurs eux-mêmes. Mais aussi par la chute de production des constructeurs, qui, en réduisant leurs stocks, ont moins besoin d'écouler coûte que coûte leurs produits. Surpris par la demande que les primes à la casse ont créée, certains constructeurs ont du coup misé sur les clients particuliers, très preneurs. Cet remise à niveau améliore en principe les marges. Mais le phénomène est contrebalancé par les fortes remises consenties et la priorité donnée aux modèles d'entrée de gamme bien moins rémunérateurs que les gros.
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