Poutine s'allie à la Turquie dans la guerre des oléoducs

La Turquie a autorisé Moscou à entreprendre les études pour réaliser le gazoduc South Stream qui reliera la Russie à l'Europe par les eaux turques de la mer Noire, mais en évitant l'Ukraine, qui s'est durement affrontée à Moscou sur la question des prix du pétrole.Cet accord, qui renforce considérablement les intérêts gaziers russes dans le sud de l'Europe, a été conclu lors d'une visite du Premier ministre russe, Vladimir Poutine, à son homologue turc hier. Le gazoduc South Stream, d'un coût estimé à 8,6 milliards d'euros au moins, serait alimenté par du gaz russe, contrairement à Nabucco, autre projet d'oléoduc, qui pourrait réduire la dépendance des Européens au gaz russe. Moscou est pressé de trouver de nouvelles voies d'exportations vers l'Europe pour son gaz, voies évitant les pays de transit problématiques comme l'Ukraine et la Biélorussie. partenariat énergétiqueLes travaux sur South Stream doivent démarrer l'année prochaine. En échange, Ankara recevra davantage de gaz russe via Blue Stream 2 et consolide ses arguments pour négocier un partenariat énergétique avec Bruxelles. Parallèlement, Moscou a formellement rejeté de participer à la Charte de l'énergie, dont l'objectif est l'intégration des réseaux énergétiques d'Europe occidentale et de l'Est. Vladimir a signé un document à cet effet, justifiant la décision par le fait que la Charte ne prend pas suffisamment en compte les intérêts des pays producteurs. Moscou refuse d'accorder un libre accès à son réseau de gazoduc, ce qui permettrait aux pays consommateurs de traiter directement avec les producteurs d'Asie centrale. E. G.
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