Canapés Duvivier confirme sa stratégie de haut de gamme

Ce n'est pas un hasard si Canapés Duvivier, à Usson-du-Poitou (Vienne), a décroché le label " entreprises du patrimoine vivant ". Ce fabricant de canapés contemporains en cuir depuis 1978 a su précieusement préserver son savoir-faire. Au départ, la société était une filiale de Literie Duvivier. Puis, à la suite de difficultés de la maison mère, les deux activités - literie et sièges - ont été séparées et la branche sièges rachetée en 1996 par son directeur, Didier Leruste. Celui-ci met alors en place une politique de marque. Et le dynamisme paie. Face à une concurrence solidement installée, " on est devenu la marque de référence bien qu'étant la plus jeune ", commente le dirigeant. Les ventes sont passées de 4 millions d'euros lors de la reprise à 8 millions aujourd'hui et le nombre de salariés de 35 à 90.Désormais, Canapés Duvivier englobe l'unité de production d'Usson, Sièges Contemporains, une société de fabrication de châssis, Mobilier Contemporain, à Lussac-les-Châteaux (Vienne), et trois magasins (Paris, Lille et Bruxelles) à l'enseigne Home Contemporain. Sans oublier une société de distribution à Pékin et un magasin à Shanghai (lire encadré).GRANDE COMPLICITE AVEC LE TANNEUR" Notre premier savoir-faire tient à l'utilisation de cuirs authentiques, explique Didier Leruste. Cela nécessite de la part des ouvriers une capacité à choisir les parties des peaux adaptées à la fabrication des canapés. La difficulté réside notamment dans le choix des pièces qui vont constituer un ensemble esthétique en utilisant une matière première qui présente des différences de grain, de teintes de couleurs et des caractéristiques prononcées. " Le second savoir-faire de l'entreprise repose sur la conception et la création de sièges qui allient à la fois confort et design contemporain. La réalisation de ces canapés haut de gamme demande, en amont, une grande complicité avec le tanneur. " Il fabrique spécialement pour nous les peaux commandées ", confie le PDG. Une fois ces peaux sélectionnées, une ouvrière place les gabarits. Ces placements sont mémorisés par l'ordinateur pour une découpe automatique. Puis, les pièces sont assemblées par une couturière avant que les surpiqûres ne soient réalisées par des spécialistes qui en maîtrisent la technique sur des cuirs épais. Les housses ainsi confectionnées sont alors prêtes à être montées sur les châssis ou à être garnies de mousse et de plumes pour les coussins.Aujourd'hui, pour Didier Leruste, le problème est de trouver des revendeurs alors que le marché du canapé en cuir de qualité existe. " De nos jours, 90 % des produits proposés dans le commerce sont en fleur corrigée, regrette l'entrepreneur. Ces cuirs proviennent de peaux abîmées qui nécessitent un ponçage de surface suivi d'une impression imitant le grain du cuir. Les peaux ont perdu une partie de leur résistance et leur élasticité. " Et cela, pour Canapés Duvivier, ce n'est pas concevable.Cap sur les pays émergentsL'exportation représente le quart de l'activité de l'entreprise avec trois principaux marchés : la Suisse, la Belgique et la Grande-Bretagne. La PME est aussi présente de façon ponctuelle à Séoul, Miami et Moscou. Depuis 2006, la société est implantée en Chine avec un revendeur à Pékin et un magasin à Shanghai. " Shanghai marque le début d'une stratégie vers les pays émergents. Nous proposons un concept adapté au pays visé. Ensuite nous trouvons des investisseurs qui dupliqueront ce concept ", précise Didier Leruste. Cette approche pour l'instant centrée sur les pays asiatiques devrait aussi voir le jour en Russie.
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