Le gouvernement s'est résolu à revoir radicalement ses prévisions de croissance. Christine Lagarde l'a annoncé hier aux sénateurs, Bercy ne table plus que sur une très faible hausse du PIB en 2009, entre + 0,2 et + 0,5 %, contre + 1 % auparavant. Du coup, sous l'effet de moindres rentrées fiscales, le déficit public atteindrait 3,1 % du PIB, au dessus du plafond fixé par le pacte de stabilité. Pour l'état, il déraperait à 57,6 milliards d'euros. Mais il reviendrait sous cette barre en 2010, grâce à un regain de croissance, affirme la ministre de l'Economie. Une présentation plutôt avantageuse, destinée à amadouer la Commission de Bruxelles Celle-ci n'exclut pas, après la présidence française, d'entamer une procédure contre Paris pour déficit excessif, avec d'éventuelles sanctions à la clé. En 2012, ce déficit représenterait encore 1,2 % du PIB, loin de l'équilibre encore envisagé cet été. Le Fonds monétaire international prévoit, lui, une franche récession en 2009 : le PIB de la France baisserait de 0,5 %, avec, en conséquence, un creusement bien plus prononcé du déficit.  page 4

latribune.fr

20 Nov 2008, 1:27

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