Le monde judiciaire et la gauche consternés

La suppression du juge d'instruction soulève une vive inquiétude. Le syndicat majoritaire, l'Union syndicale des magistrats (USM, modéré) se dit consterné. «Nous ne comprenons pas les motifs de cette suppression. Notre énorme crainte est une reprise en main de la justice par le pouvoir exécutif», déclare son vice-president Catherine Vandier. L'USM va réfléchir aux futurs moyens d'action dont il dispose, voire avec le syndicat de la magistrature (SM, gauche). Dans un communiqué, l'Association francaise des magistrats instructeurs (AFMI) déplore que le président Sarkozy « se borne a reprendre le vieux serpent de mer de la suppression du juge d'instruction ». Elle s'associe à l'idée d'un projet d'états généraux des professions judiciaires. De son côté, le président du conseil national des barreaux, Paul-Albert Iweins, estime que supprimer le juge d'instruction doit avoir comme corollaire l'indépendance du parquet en calquant le mode de désignation des procureurs de la republique sur celui des magistrats du siège. Il relève toutefois des avancées avec le débat contradictoire et la présence de l'avocat dès le début de l'enquête. Le débat politique risque de s'annoncer tendu sur la suppression du juge d'instruction. Par le biais de son porte-parole, Benoît Hamon, le Parti socialiste accueille avec beaucoup de vigilance et d'inquietude le projet du chef de l'Etat. F.H.
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