Barack Obama présente son plan de relance économique

le président élu présente aujourd'hui les grandes lignes de son programme économique au cours d'un discours « majeur », qui détaillera les secteurs jugés prioritaires en termes d'investissement public par la nouvelle administration. Le plan de relance de l'économie américaine, qui pourrait avoisiner les 775 milliards de dollars, devrait passer sans difficulté au Congrès. C'est en tout cas l'avis des « political pundits », ces politologues qui dissèquent la vie politique outre-Atlantique. Larry Sabato, professeur de sciences politiques à l'université de Virginie, est de ceux-là. Pour lui, il ne fait pas de doute que le plan massif voulu par Barack Obama sera voté dans les meilleurs délais. « À 100 % », dit-il. Impossible, cependant, que le texte soit sur son bureau à la date, toute symbolique, du 20 janvier, jour de sa prise de fonctions : « Le système américain ne le permet pas. Il faut tout de même que les projets soient imprimés, puis étudiés par les parlementaires. »le temps presseQuant aux républicains, désormais minoritaires dans les deux Chambres, ils peuvent toujours jurer qu'ils examineront toutes les propositions à la loupe, histoire de s'assurer qu'il n'y a pas de gabegie, « ils ne sont pas prêts à ralentir l'adoption du plan de relance avec des man?uvres dilatoires », relève George Edwards, professeur de sciences politiques à l'université du Texas. Leur réputation, déjà mauvaise, en serait encore plus écornée. Et surtout, le temps presse. Le plan devrait donc faire l'objet d'un accord « bipartisan » entre les deux partis politiques. Obama a déjà cherché, en prenant langue avec le camp adverse, à obtenir l'appui des républicains. Il a même demandé la création d'un conseil de surveillance, qui veillera à ce que les fonds soient bien alloués au programme de relance et non pas pour de vagues projets, de type autoroutes qui ne mènent nulle part, dans le seul but d'arracher le vote d'un élu. Quoi qu'il en soit, « il faut relancer l'activité au plus vite, déclare John Silvia, chef économiste à la banque Wachovia, en Caroline du Nord. Les prochains indicateurs, sur le marché de l'emploi et la croissance, seront encore plus alarmants ». Et tant pis si le plan creuse un peu plus le déficit budgétaire, déjà béant. Obama a prévenu : il faudra vivre avec un « trou » d'au moins 1.000 milliards de dollars pendant quelques années. En 2009, celui-ci atteindra 1.189 milliards de dollars, selon une estimation du bureau du budget du Congrès. Lysiane J. Baudu
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