Le casinotier Joa veut se moderniser

jeuxL'autorisation des jeux en ligne dès 2010 (lire aussi p. 12) n'empêche pas les casinotiers de s'interroger sur leur activité principale, les casinos traditionnels. Depuis l'interdiction de fumer dans les lieux publics, leur activité est en berne. Joa Groupe (numéro trois français avec 20 casinos et 223,7 millions d'euros de produit brut des jeux en 2008) explique que l'époque connue entre « 1988, date de l'autorisation des bandits manchots [machines à sous]dans les casinos, et 2000, où il suffisait d'ouvrir les portes pour afficher une croissance de 26 % par an en moyenne, sans avoir besoin de faire de marketing » est révolue.18 millions d'euros investisLes casinos doivent désormais partir à la conquête des clients. Pour cela, ces établissements ne manquent pas d'atouts?: ils sont ouverts sept jours sur sept, souvent du matin jusque tard en soirée. Les casinos exploitent également des restaurants, des bars, des boîtes de nuit, quelquefois des cinémas et des bowlings, ouverts aux clients même s'ils ne jouent pas. Dans beaucoup de régions, leur offre de loisir est unique. Reste à le faire savoir? et à donner envie d'y passer du temps.« L'image des casinos est trop souvent ringarde. Alors qu'il y a un engouement général pour le jeu, nous ratons ce développement?! » constate Laurent Lassiaz, qui aime à rappeler que « la notoriété des casinos est entre la colle et la moquette ».Pour inverser la tendance, le groupe a changé de nom il y a un an (ex-Moliflor). La quasi-totalité de ses casinos a été rénovée dans un souci de modernité. Environ 18 millions d'euros ont été investis. Et en septembre prochain, associé aux groupes Barrière, Tranchant, Cogit et Émeraude, Joa participera à un jackpot multi-casinos réunissant 100 établissements.Les premiers effets du repositionnement du groupe se font déjà sentir. Un premier casino a retrouvé une croissance positive en janvier et ils sont désormais huit sur vingt à afficher une hausse par rapport à 2008. Malgré tout, sur l'ensemble de l'année 2009, le dirigeant espère s'approcher de 0 %, en fonction de la performance sur les mois d'été. Il pense que 2011 sera une année de croissance pour le groupe, malgré la profonde évolution du contexte concurrentiel avec l'ouverture des jeux en ligne (lire aussi page 12).Joa Groupe est à la recherche d'une notoriété pour compléter son offre traditionnelle par une offre de jeux en ligne. Le groupe lance en ce moment un site de jeux gratuits et négocie avec des partenaires pour être présent sur les paris sportifs et hippiques dès 2010. HÉLÉNA DUPUY
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