ociété de gestionMême si le nom est différent, la stratégie reste la même. Anciennement Lehman Brothers AM France, Tobam (lire encadré) a été créé à la suite de la faillite de Lehman Brothers en septembre 2008. Tobam assure donc la continuité en misant sur un processus de gestion quantitative appelé « anti-benchmark ». Ce dernier, inventé par Yves Choueifaty, président de Tobam, consiste à supprimer la concentration d'un indice en créant un portefeuille de référence le plus diversifié possible.Le postulat de départ repose sur l'inefficience des indices actions, pondérés par les capitalisations, car trop concentrés en termes de secteur. « Lorsque la capitalisation boursière d'un titre augmente, son poids dans l'indice fait de même et inversement, rappelle Yves Choueifaty. Cela revient à augmenter l'allocation du risque à une valeur au fur et à mesure de la hausse de celle-ci. » Ainsi, au moment de l'éclatement de la bulle des TMT, l'indice S&P 500 était surpondéré de valeurs technologiques-médias-télécoms. De même avec les financières ces derniers mois. formule mathématiqueLe concept « anti-benchmark » gomme ces biais sectoriels. Il repose sur une formule mathématique, en phase d'être brevetée, permettant de mesurer la diversification. Et pour tirer profit de cette formule, Tobam vient de créer cinq indices à destination des sociétés de gestion et salles de marchés pour monter des produits indexés.Ce processus s'applique à cinq fonds investis sur les grandes places et composés d'une soixantaine de lignes. En termes de clientèles visées, ce concept a séduit les investisseurs institutionnels comme les gros fonds de pension anglais, hollandais ou scandinaves. Pour vendre ses produits dans ces pays, Tobam fait appel à des commerciaux externes. Et en France ? « Nous n'y avons pas de mandats pour l'instant, ayant opté pour l'Europe du Nord et la Hollande comme marchés tests pour le lancement de l'?anti-benchmark?, et n'ayant donc pas activement démarché le marché français », assure Yves Choueifaty. Pour y remédier, un recrutement aura lieu prochainement et complétera l'équipe de 12 personnes. La société gère environ 660 millions d'euros et ambitionne le milliard d'euros d'ici à la fin de l'année, notamment grâce à un fort potentiel en Australie où Tobam vient de signer un partenariat de distribution. Par ailleurs, un fonds matières premières doit être prochainement commercialisé. Margot Fienile

latribune.fr

19 Juin 2009, 1:45

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