L'Indonésie prête à garder le cap de la stabilité

ésidentielleCes derniers jours, les sondages donnaient gagnant le président indonésien, Susilo Bambang Yudhoyono, 59 ans, candidat à sa propre succession à l'occasion de l'élection présidentielle qui se tient aujourd'hui en Indonésie. Les observateurs louaient le calme qui précédait ce scrutin dans un pays qui était agité, il y a peu encore, par des tensions séparatistes et l'extrémisme religieux. Nation comptant la plus forte population musulmane du monde, l'Indonésie conforte son retour vers la démocratie, salué par une Bourse en hausse de 52 % depuis le début de l'année.lutte contre la corruption Il est vrai que l'économie de l'archipel compte parmi les quatre pays d'Asie qui vont échapper à la récession cette année en dépit de la crise économique mondiale, avec la Chine, l'Inde et le Vietnam. Le favori de cette course présidentielle vante les mérites de ses réformes (lutte contre la corruption, rénovation administrative?) au cours de son quinquennat finissant. En face, ses concurrents, l'actuel vice-président Jusuf Kalla et Megawati Soekarnoputri, ancienne présidente et fille du père de l'indépendance du pays, ne font pas le poids. Avec une croissance du PIB proche de 4 %, Djakarta a su déjouer les pires conséquences de la crise, même si le pays dépend peu de la demande internationale, ses exportations ne représentant que 19 % du PIB. « Et nous avons une marge de man?uvre budgétaire pour prendre des mesures contracycliques », a claironné la ministre indonésienne des Finances, Sri Mulyani Indrawati, lors d'une rencontre entre le club de Paris et le FMI organisée par Bercy fin juin. Le déficit budgétaire devrait se limiter cette année à ? 2,5 %. La ministre a critiqué les agences de notation financière qui classent son pays dans la catégorie « surinvestissement » alors que le ratio dette sur PIB indonésien est de 33 %. « L'Indonésie est une valeur sûre de l'Asie en cette période troublée, qui s'est estompée de notre cartographie de façon surprenante, comme si pour nous elle était restée engluée dans la crise d'il y a dix ans », souligne une note de HEC Eurasia Institute. L'appréciation des électeurs indonésiens sur la situation devrait être connue après la fermeture des urnes dès ce soir. Laurent Chemineau
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