La nationalisation, planche de salut des banques

Ramener la confiance à tout prix ! Après les efforts sans limite des banques centrales, les adossements sous assistance des autorités américaines, il apparaît que la reprise des actifs toxiques, prévue par le plan Paulson, ne suffit pas à ramener le calme sur les marchés. L'urgence de nationaliser des banques pour les sauver se fait chaque jour plus pressante. Jusqu'ici, on a eu recours à des nationalisations temporaires, directes ou indirectes. La position de l'Élysée montre qu'il y a des pudeurs à aller plus loin : " On ne doit pas faire le métier des banquiers à leur place ", a indiqué hier Nicolas Sarkozy. Et les ministres des Finances, réunis lors de l'Ecofin, ne donnent pour l'instant leur accord aux nationalisations qu'à la condition que cela soit " en principe temporaire ". Il n'empêche ! Le mouvement de nationalisations qui s'ébauche aujourd'hui est d'une autre nature. Face à l'ampleur de la crise, la prise de contrôle des banques par les États se fera sur longue durée. Le retour de la confiance est à ce prix. Encore faut-il que les États soient suffisamment armés pour cela. Il est paradoxal que l'Islande ait dégainé la première. Son système financier représente 8 à 9 fois le PIB de l'île. Le noyé risque ici d'entraîner l'État sauveteur tout au fond de l'eau.
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