Le Trésor britannique prend la main

Un plan de secours massif aux banques britanniques a été finalisé hier soir lors d'une réunion d'urgence entre Downing Street, la banque d'Angleterre et la FSA (régulateur des marchés). Si les détails ne sont pas encore publiés, ils devraient prévoir une nationalisation partielle du secteur bancaire.Downing Street injecterait du capital (la BBC évoque 19milliards d'euros par banque), en échange d'une prise de participation avec des actions préférentielles. Cela donnerait un droit de veto au Trésor sur les banques britanniques. L'autre mesure qui doit être annoncée est un accès garanti aux liquidités pour les banques britanniques via la Banque d'Angleterre. Les négociations ont sérieusement commencé lundi soir quand les patrons de LloydsTSB, Barclays et Royal Bank of Scotland ont rencontré Alistair Darling, le chancelier de l'Échiquier. Poutant, Barclays démentait hier catégoriquement vouloir du capital : "nous n'avons pas de raison de faire cela", affirmait John Varley, son directeur général.RBS démentait également, tandis queLloydsTSBse refusait à tout commentaire.Échaudés par ces rumeurs, les investisseurs ont fait plonger les cours des banques hier. LES BANCAIRES MASSACRÉES Une prise de participation du gouvernement diluerait en effet la part détenue par les actionnaires actuels. RBS, qui a pourtant levé 12 milliards de livres (15 milliards d'euros) au printemps, a été la plus touchée, chutant de 39 %. HBOS chutait de 41 %, Barclays de 9%et Lloyds TSB de 13%. La plupart des acteurs dumarché s'impatientaient hier face à la lenteur du gouvernement britannique, estimant que la pire des situations était ces rumeurs non vérifiées qui ont couru toute la journée. "Nous avons demandé lundi soir à Alistair Darling qu'il fixe une date pour l'annonce de ses plans,mais il a refusé", regrette une grande banque britannique. "Rien ne devrait être dit tant que les plans ne sont pas certains", estime Elissa Bayer, directrice de l'investissement à Charles Stanley. Tous étaient d'accord : le gouvernement devait agir rapidement pour rétablir un semblant de confiance. Le problème était que personne ne semblait d'accord sur les mesures à prendre. Il faudra voir aujoud'hui comment les marchés réagiront au détail du plan de sauvetage britannique.
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