Paris vise plus de 6 milliards d'euros de contrats en Grèce

Les industriels français de l'armement pourront-il décrocher la lune en Grèce ? Très ambitieux et extrêmement présents au Salon de l'armement grec Defendory, qui a ouvert ses portes hier à Athènes, ils tablent sur 7 milliards d'euros environ de commandes des forces armées helléniques dans les prochains mois, selon nos informations : 2,5 milliards pour six frégates multimissions Fremm dont quatre fermes et deux en option, de 2,5 à 3 milliards pour 40 à 60 Rafale, 500 millions pour la modernisation de 21 Mirage 2000. Sans compter à moyen teme 15 hélicoptères Sar (Search et Rescue) SuperPuma et 14 hélicoptères de transport de troupes (NH90), dont le montant pourrait au total s'élever à 1 milliard d'euros environ." Personne n'a jamais dit ou l'un ou l'autre ", assure l'ambassadeur de France en Grèce, Christophe Farnaud. Sous-entendu, les industriels français peuvent rafler la totalité des contrats. D'autant que les négociations de gré à gré, un contrat qui a valeur de test entre la France et la Grèce sur un complément de flotte de SuperPuma portant sur deux appareils, sont sur le point d'aboutir de façon imminente (voir " La Tribune " du 3 octobre). Ce qui sera un point positif pour la France. En outre, les relations entre la Grèce et la France " sont dans une phase particulièrement bonne ", rappelle-t-il.Enfin, la Grèce compte également acheter des avions d'entraînement pour un montant estimé à 900 millions d'euros et est entré en négociation exclusive avec un groupe russe d'armement terrestre pour l'acquisition de 450 véhicules blindés. Tous ces projets de rééquipements militaires sont d'ailleurs inscrits dans une loi de programmation militaire, qui court sur dix ans (2006 à 2016), avec une première tranche de cinq ans (2006-2011). En dépit de contraintes budgétaires similaires à l'ensemble des grands pays européens, la Grèce, qui devrait afficher un taux de croissance de l'ordre de 3,5 % en 2008, est épargnée " pour l'instant " par la crise, note l'ambassadeur. " La structure du crédit est différente des autres pays ", observe-t-il.
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