La crise du football professionnel s'installe

Dimanche 26 octobre, les abonnés de Canal Plus ne pourront peut-être pas regarder OM-PSG. Malgré l'avis rendu par le secrétaire d'État au Sport, Bernard Laporte, à propos d'une réforme de la gouvernance de la Ligue de football professionnel, les joueurs de Ligue 1 et 2 brandissent toujours la menace d'une grève pour la 10 e journée de championnat. " La situation est bloquée. Chacun interprète comme il veut la réponse du ministre. Nous nous retournons vers la Fédération française de football pour qu'elle siffle la fin de la récréation ", s'insurge Philippe Piat, président de l'Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP). À l'origine du conflit, la volonté des clubs d'acquérir plus de pouvoir au sein de la Ligue. Aujourd'hui, ils disposent de 12 voix sur 25, le reste du conseil d'administration étant réparti entre les " familles " du football (entraîneurs, joueurs, arbitres, médecins) et des " indépendants ". Les clubs souhaitent occuper 14 sièges, et avoir la possibilité de nommer 3 indépendants. " En Europe, le football français a perdu du terrain depuis quinze ans. Les clubs doivent peser sur les réformes économiques ", explique Philippe Diallo, directeur général du syndicat des clubs (UCPF).Les opposants au projet soupçonnent les clubs de vouloir notamment mettre en cause à leur profit le modèle de solidarité financière entre football professionnel et amateur. Face au conflit, Bernard Laporte a fait une réponse de normand, affirmant que les clubs pouvaient réformer, mais qu'ils feraient bien d'attendre quatre ans. Les parties sont condamnées à s'entendre si elles ne veulent pas irriter leur principal pourvoyeur de fonds, Canal Plus.
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