Les résultats trimestriels de Michael Page sanctionnés

Les actionnaires de Michael Page International doivent regretter qu'Adecco ait renoncé, le mois dernier, à racheter le groupe de recrutement britannique. Hier, le cours de Michael Page, spécialisé dans le conseil en recrutement de cadres, a chuté de 12,4 % en séance (- 6,83 % à la clôture, à 218,25 pence), à 205,25 pence, son plus bas niveau des douze derniers mois. Résultat,Michael Page ne valait plus que 725 millions de livres sterling à la Bourse de Londres, hier. Alors qu'Adecco avait offert d'acquérir la société pour 1,3milliard avant de jeter l'éponge, Michael Page exigeant un relèvement de l'offre. Le retrait d'Adecco avait déjà provoqué une dégringolade de l'actionMichael Page. Hier, c'est la publication des résultats trimestriels qui a été sanctionnée par les investisseurs. Michael Page a clos le troisième trimestre 2008 sur un béné f i c e av ant impôt s de 141,4 millions de livres, en hausse de 14,6%. Soit "la plus faible progression depuis le premier trimestre 2004", souligne le bureau d'analyse Daniel Stewart & Company. Et cette évolution montre une nette décélération, après les envolées de 33 % et de 26 % enregistrées aux premier et deuxième trimestres 2008. La faute, principalement, au pôle finance et comptabilité, dont le résultat a plongé de 15 %, en raison de la crise boursière et bancaire qui a donné un coup d'arrêt aux embauches. "Toutes les banques qui font actuellement la une des journaux sont nos clientes", soupire Steve Ingham, directeur général deMichael Page. L'INDE EN LIGNE DE MIRE Et le quatrième trimestre s'annonce plus risqué encore, les difficultés des banques faisant tache d'huile. "L'affaiblissement du secteur financier commence à avoir un impact sur d'autres secteurs", indique Steve Ingham. Conséquence, Michael Page, ironie du sort, pourrait continuer à tailler dans ses effectifs, déjà réduits de 1,5 %, à 5.452 collaborateurs, au troisième trimestre. Pour autant, Steve Ingham ne regrette pas une seconde d'avoir résisté aux sirènes d'Adecco. Le dirigeant estime toujours que Michael Page vaut plus de 1,3milliard de livres. Et que son groupe "n'a pas besoin d'un acquéreur" pour poursuivre sa stratégie de diversification géographique, avec l'Inde en ligne de mire pour 2009.
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