Le mystère de l'envolée de Volkswagen intrigue Francfort

En pleine crise financière, l'action Volkswagen a joué les filles de l'air, hier. Le titre du constructeur de Wolfsburg a gagné en séance jusqu'à 54 %, atteignant un nouveau plus-haut historique de 452 euros. Certes, le groupe allemand a affirmé hier qu'il résistait plutôt bien au difficile marché mondial. Certes, sa filiale Audi a même annoncé avoir réalisé le meilleur mois de septembre de son histoire en termes de ventes d'automobiles. Tout ceci fait de Volkswagen l'un des meilleurs élèves du secteur mais, à Francfort, aucun acteur du marché ne voulait croire que ces nouvelles aient pu enflammer à ce point l'action Volkswagen. " Au-delà de 400 euros, le cours est totalement déconnecté des fondamentaux ", note ainsi un analyste.Nul, en fait, ne pouvait apporter d'explications entièrement satisfaisantes à cette impressionnante envolée qui n'est pas sans rappeler celle de la mi-septembre où le cours avait gagné près de 100 euros en deux séances. Encore une fois, certains évoquaient la possibilité d'achats de couverture par des spéculateurs pariant sur la baisse du titre. Mais il n'empêche que l'ampleur du phénomène ne cesse d'intriguer. Car il faut que le ou les spéculateurs soient de gros acteurs pour provoquer un tel mouvement.PORSCHE VEUT MONTER A 50 % DANS VW D'ICI NOVEMBREAutre hypothèse : l'achat sur le marché d'actions de la part de Porsche. Le groupe de voitures de luxe est récemment monté à 35 % dans le capital de Volkswagen et il souhaiterait d'ici à novembre monter à 50 %. Mais si le groupe de Stuttgart a bien confirmé l'achat d'actions Volkswagen hier matin, c'est, précise un porte-parole, " en dehors du marché " et " en dessous du prix du marché ". Les analystes semblent enfin ne pas croire à un achat de titres de la part du Land de Basse-Saxe, la région de Wolfsburg, qui détient actuellement 20 % de Volkswagen. En septembre, le ministre-président du Land n'avait pas exclu une montée à 25 % pour conserver son droit de veto sur la stratégie du groupe. Mais, pour le moment, le Land semble tenir à la réforme de la " loi VW " qui, malgré l'opposition de Bruxelles, lui assure ce droit de veto avec 20 % du capital.Bref, le comportement de l'action Volkswagen restait un mystère. D'autant qu'en fin de journée, le soufflé est retombé et que l'action abandonnait 1,83 % à 287 euros. Malgré tout, le titre demeurait cher hier soir, avec un ratio cours sur bénéfices attendus en 2009 de près de 25. Cinq fois plus que Porsche, par exemple.
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