Shanghai toujours embourbée

Baisse des taux, mise en place d'un dispositif en vue d'aider les banques étrangères, mesures en faveur de l'immobilier. La Chine ne ménage pas ses efforts en vue de stimuler sa croissance, mais aussi, par ricochet, ses marchés financiers. Il y a deux semaines, Pékin annonçait même, à la stupéfaction générale, son intention d'autoriser les ventes à découvert. Pourtant, aussi hardis soient-ils, ces gestes ne parviennent toujours pas à ranimer l'intérêt des investisseurs pour un marché qui perd près de 70 % depuis janvier. Ce qui n'est guère étonnant. La paralysie est aujourd'hui générale sur les marchés, et la Bourse chinoise plus que d'autres paie pour les incertitudes qui pèsent sur la croissance du pays. Si les rumeurs courent sur la mise en ?uvre par Pékin d'une politique budgétaire plus active, les mesures pourraient ne pas être annoncées avant le mois de décembre. « Dès lors que la politique de grands travaux sera entamée, il faudra au moins attendre le second trimestre 2009 pour en voir les premiers effets », note un gérant de BNP Paribas. Mais ce n'est pas tout. « Pour échafauder des scenarii, les investisseurs ont besoin de liquidité et de transparence sur les comptes, rappelle Pierre Sabatier, expert chez Pythagore, or ce deuxième point n'est pas le fort des entreprises chinoises. » Selon lui, « il faut s'attendre à des surprises sur le montant des créances douteuses dans les bilans ». Jeudi, Pékin a d'ailleurs annoncé qu'il injecterait 19 milliards de dollars dans Agricultural Bank, la dernière banque commerciale d'État à entamer sa restructuration. M. B.
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