Nouveaux remous chez Atos Origin

Les temps ont changé. Il y a un an, avec son allié Pardus, Centaurus Capital entamait son bras de fer contre la direction d'Atos Origin pour obtenir, avec succès, le remaniement du conseil de surveillance. Douze mois plus tard, le fonds d'investissement dirigé par Bernard Oppetit est en difficulté. Les investisseurs de Centaurus ont demandé le remboursement de leurs parts. Or, pour assurer le paiement, le fonds devra vendre de nombreuses participations. Les 6,66 % qu'il détient encore au capital de la société de services informatiques sont évidemment concernés. Compte tenu de la chute du cours, cette part ne vaut plus que 66 millions d'euros, très loin de la somme investie, 190 millions environ, en comptant les cessions intervenues par la suite.pai, acheteur naturelSelon une source proche de Centaurus, il n'y a « aucune urgence mais la cession interviendra un jour ou l'autre ». Dans ce cadre, PAI Partners (ex-Paribas Affaires Industrielles) fait figure d'acheteur naturel. Avec 22,61 % du capital, le fonds est le premier actionnaire d'Atos Origin. Cette participation a d'ailleurs été en partie construite grâce à des actions achetées auprès de Centaurus. En vendant ses 6,66 %, Centaurus perdra automatiquement son siège au conseil de surveillance d'Atos Origin, conformément à l'accord conclu en juin avec la direction de la SSII. Ce siège pourrait être attribué par cooptation à PAI Partners. En septembre, le fonds a indiqué à l'Autorité des marchés financiers (AMF) qu'il « demandera à être représenté par un troisième membre au conseil de surveillance lorsque cette possibilité sera ouverte ». Comme si la sortie de Centaurus avait été anticipée?Ces changements probables ne sont que le prélude à d'autres mouvements. Depuis l'arrivée le mois dernier de Thierry Breton à la présidence du directoire, en remplacement de Philippe Germond, la SSII a prévu d'adopter lors de l'assemblée générale du printemps prochain une gouvernance avec conseil d'administration. Plusieurs membres actuels du conseil de surveillance, dont son président actuel, Jean-Philippe Thierry, devraient en profiter pour couper leurs liens avec l'entreprise.réorganisationPar ailleurs, alors qu'il n'a pas encore totalement pris ses fonctions, en raison de ses obligations à la Harvard Business School de Boston, Thierry Breton va devoir s'attacher à réorganiser la direction opérationnelle d'Atos Origin. Depuis cet été, plusieurs grands cadres de la SSII ont quitté le groupe : Didier Zeitoun, patron d'Atos Origin France, Claude Aulagnon, responsable de la division d'intégration de systèmes, ou Wielbert Kieboom, membre du directoire. Selon nos informations, Éric Guilhou, membre du directoire en charge des finances, est également sur le départ.Cette nouvelle réorganisation risque de ralentir un peu plus le plan de redressement de la SSII lancé l'an dernier. D'autant que le refroidissement économique menace de plus en plus l'activité des sociétés de services informatiques. n+BSD++SupprimerBalise NePas supprimer n signature++BSF++
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