Après avoir mis la pression ? voire harcelé ? les partenaires sociaux pour qu'ils négocient, puis concluent sur la formation professionnelle (voir « La Tribune » du 8 janvier), Laurent Wauquiez, secrétaire d'État à l'Emploi, a salué hier « le bon boulot » qu'ils ont effectué « dans un délai pas facile ». Il a également noté des « points intéressants » dans l'accord, comme la création d'un Fonds de sécurisation des parcours professionnels et indiqué que les « partenaires sociaux avaient été au bout de leur objectif de former plus de demandeurs d'emploi et de salariés faiblement qualifiés ». Constatant sans surprise que les « partenaires sociaux ne sont pas allés jusqu'au bout » sur la question du financement de la formation professionnelle, le ministre a indiqué qu' « il y aurait des ajouts à faire », mais que ce n'était pas « une urgence ». « étape par étape »La transcription législative de cette nouvelle réforme de la formation professionnelle se fera « étape par étape », a indiqué Laurent Wauquiez, qui attend l'avis des partenaires sociaux sur le texte avant la fin du mois « pour se positionner ensuite ». L'idée du gouvernement étant de concocter un « texte ambitieux » avant la fin du premier semestre.Le ministre a également commenté hier deux rapports, l'un sur la validation des acquis de l'expérience (VAE), l'autre sur la qualité de l'offre et de l'achat de formation, tous deux le fruit de deux groupes de travail techniques mis en place à l'automne 2008 dans le cadre de la réforme de la formation professionnelle. « La remise de ces deux rapports, au moment où la négociation aboutit, confirme la très grande importance de la formation professionnelle dans le retour ou le maintien dans l'emploi », a rappelé Laurent Wauquiez, qui devrait retenir un certain nombre de pistes formulées par les rapporteurs, comme l'idée de négocier sur la VAE tous les trois ans dans les entreprises « pour impliquer les partenaires sociaux ».Isabelle Moreau

latribune.fr

21 Jan 2009, 1:27

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