Warner Music seule major à progresser en France

Le nouveau recul en 2008 du marché français de la musique enregistrée a été plus brutal pour certaines majors du disque que pour d'autres. Selon le classement des parts de marché des éditeurs phonographiques, publié par leur syndicat (Snep), fin janvier, Warner Music, numéro 4 en 2007 derrière EMI, est désormais le numéro 3. Toujours numéro 2, Sony grignote lui aussi des parts de marché. Quant à Universal Music Group (UMG), la filiale de Vivendi, elle maintient son hégémonie, avec plus du tiers du marché, mais perd près de 4 points par rapport à 2007.En valeur, le marché de gros hors taxes des ventes de disques et de fichiers musicaux sur les réseaux numériques, à 606 millions d'euros (selon le Snep), a rétréci d'un peu plus de 100 millions d'euros. Une baisse ressentie par toutes les majors sauf Warner Music qui est la seule à voir ses ventes augmenter l'an passé de près de 9 millions d'euros (+ 9 %). Warner a distribué quelques « hits », comme la chanson « Toi et Moi » de Grégoire, et quatre de ses albums (Seal, Christophe Mahé?) figurent dans les 10 meilleures ventes de l'année. Une progression réalisée alors que, faute d'avoir conclu des accords à large échelle pour mettre son catalogue à disposition d'opérateurs mobile ou Internet dans des formules d'abonnement illimité, Warner a une part plus modeste (15,2 %) du marché « numérique ». Ce marché a représenté 76 millions d'euros (+ 49 %) en 2008 dont 14 pour les formules par abonnement et 62 pour les téléchargements à la carte et Universal y pèse près de la moitié.recettes diversifiéesCette avancée sur le marché numérique n'a pas amorti la perte de chiffre d'affaires du leader, qui dépasse 70 millions d'euros soit près de 25 % en un an. S'il admet qu'il devra continuer à serrer les coûts, Pascal Nègre, président d'UMG France, tempère ce recul : « Avec plus de 36 % du marché, UMG France a enregistré sa troisième meilleure part de marché depuis 2002. Et sans grosse sortie d'albums. Nous avons lancé de nouveaux artistes dont 14 ont été disque d'or (75.000 albums vendus). » Avec plus de 40 % de part de marché, c'est plutôt 2007 qui avait été exceptionnelle pour Universal. Les ventes du disque des Restos du c?ur avaient, à lui seul, apporté 1,5 point de part de marché à UMG. Confiée à Sony en 2008, sa production revient en 2009 chez UMG qui attend aussi un nouvel album de U2. Enfin, la vente de musique enregistrée ne représente plus qu'une part des recettes d'UMG. Depuis la crise, elles se sont diversifiées : droits d'édition, produits dérivés autour des artistes, associations aux tournées et concerts? Bien qu'UMG ne communique pas de chiffre d'affaires par pays, Pascal Nègre assure que pour la France, la baisse 2008 est seulement à un chiffre. nUne évolution notable malgré sa part plus modeste sur le marché « numérique ».
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