CariVerona affaiblit un peu plus UniCredit

Le refus du premier actionnaire de la deuxième banque italienne, UniCredit, de souscrire à son augmentation de capital secoue l'établissement. Et si les autres principaux actionnaires (Fondation CRT de Turin et le fonds souverain libyen, notamment) devraient compenser cette défection, UniCredit n'a certainement pas besoin actuellement de cette confusion.La fondation bancaire CariVerona (6 % du capital) a décidé « à l'unanimit頻 de ne pas souscrire l'obligation convertible en titres UniCredit tenant lieu d'augmentation de capital de 3 milliards d'euros. CariVerona avait pourtant assuré en décembre dernier souscrire pour 500 millions d'euros à cette obligation, au point que le prospectus boursier émis par la banque l'écrit noir sur blanc.stratégie inquiétanteCette rétractation serait due, selon certaines sources, au maintien du banquier allemand Dieter Rampl à la présidence du conseil d'administration d'UniCredit.Jeudi prochain, ce conseil se réunit pour proposer la reconduction de Rampl et de l'administrateur délégué, Alessandro Profumo, à leurs postes pour trois autres annéesOr, CariVerona aurait voulu placer un de ses financiers, un Italien, à la présidence. « Ce n'était pas le moment d'aborder certaines questions internes : en ces mois difficiles, il vaut mieux laisser les choses comme elles sont afin de ne pas créer des turbulences nuisibles à la banque et des déséquilibres », critique ainsi Dino De Poli, président de Cassamarca, une fondation à l'origine avec CariVerona de la création d'UniCredit en 1998. En soi, l'injection de capital devant hisser le ratio de fonds propres « core tier one » d'UniCredit à 6,7 % n'est pas menacée, notamment parce qu'elle est garantie par la banque Mediobanca.Mais les dissensions entre actionnaires entretiennent le désordre, alors qu'UniCredit a perdu en un an 72 % de sa valeur boursière, capitalisant aujourd'hui à peine 18 milliards d'euros. La baisse du cours persiste en 2009, avec une chute de 28 % depuis janvier.La stratégie de CariVerona ne cesse d'intriguer : la fondation a investi 260 millions d'euros depuis septembre dernier en titres UniCredit, la valeur de son placement chutant parallèlement de 60 %?Frank Paul Weber,à Milan CariVerona aurait voulu placer un de ses financiers, un Italien, à la présidence.
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