Cette fois, la Ligue communiste révolutionnaire a été dissoute par ses propres membres. Et le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) a vu le jour ce week-end lors de son congrès fondateur à la Plaine-Saint-Denis, près de Paris. Avec pour ambition, la construction d'une formation d'extrême gauche adossée au mouvement social. Olivier Besancenot, qui a fait triompher sa ligne de refus d'une alliance électorale avec d'autres forces de « la gauche de la gauche » pour les européennes de juin, appelle de ses v?ux un « nouveau Mai 68 » contre la politique « libérale, brutale et injuste » de Nicolas Sarkozy. Porte-parole prééminent du Nouveau Parti, Olivier Besancenot souhaite bâtir « un nouveau programme politique alternatif », avec comme mesures phares l'interdiction des licenciements et une augmentation générale des salaires de 300 euros. « Nous ne sommes pas une boutique électoraliste, pas un parti institutionnel mais un parti de militant », souligne-t-il. La création du NPA est en tout cas venu confirmer le morcellement de la gauche française, une semaine seulement après la création du Parti de gauche de l'ex-socialiste Jean-Luc Mélenchon. Et la stratégie électorale choisie hier par les quelque 600 délégués du NPA souligne la fracture entre la « gauche de la rue » et la « gauche de gouvernement » incarnée par le Parti socialiste et son allié communiste. IndépendanceDepuis plusieurs semaines, le Parti communiste français (PCF) et le Parti de gauche appelaient le NPA à rejoindre le « front de gauche » qu'ils ont scellé en novembre sur la base du « non de gauche » au référendum sur le traité constitutionnel européen en 2005. Le but étant de constituer des listes communes aux européennes. Listes créditées de 14,5 % des suffrages, derrière l'UMP à 25,5 % et le PS à 22,5 %, dans un récent sondage Ifop. Mais hier, le NPA a appelé à « une unité qui ne soit pas un cartel électoral sans lendemain » et « ne se limite pas aux élections européennes, mais s'étende aux régionales » de 2010, une élection où socialistes et communistes font traditionnellement alliance. Et le NPA a posé comme condition à l'unité d'être « toujours dans l'indépendance vis-à-vis du PS, parti qui, dans son programme et sa pratique, s'inscrit dans la gestion du capitalisme et a renoncé à toute transformation sociale ». Autant dire qu'il ira seul aux européennes. Le NPA revendique aujour-d'hui 9.100 adhérents, loin derrière les quelque 160.000 militants du PS. Mais parti des 3.200 cartes de la LCR, le NPA a vu ses rangs grossir avec l'arrivée de nouveaux militants venus du syndicalisme, du mouvement associatif? et aussi du PS. nLe NPA revendique aujourd'hui 9.100 adhérents.
Besancenot refuse toute alliance avec le PS
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