la « war room », un outil de décision

Après l'échec cuisant du Rafale au Maroc à l'automne 2007, l'Élysée a voulu rapidement tirer les leçons de ce fiasco humiliant. La présidence a choisi de mettre en place une structure souple à l'américaine pour soutenir les grands contrats civils et militaires à l'export, la « War Room ». Animée par le secrétaire général de l'Élysée, Claude Guéant (photo), et l'amiral Édouard Guillaud, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, elle se réunit au cas par cas en associant Matignon, Bercy, le Quai d'Orsay et le ministère de la Défense. « Il s'agit de pouvoir prendre des décisions rapidement », explique-t-on. Elle se réunit assez souvent pour évoquer le Rafale, que l'Élysée met un point d'honneur à vendre, y compris à des pays relativement éloignés de l'influence française tels Oman et le Koweït (« La Tribune » du 9 février). De grands patrons peuvent venir défendre leur dossier. Une fois que l'Élysée a décidé, l'ensemble des ministères doivent se mettre au diapason. Ce qui n'était pas forcément le cas avant, le ministère de la Défense se retrouvant seul face à des administrations, dont l'avis était quelquefois contraire. Au-delà de la « War room » et à partir des travaux de la Commission interministérielle d'appui aux contrats internationaux (CIACI), la France a mis en ?uvre un vrai plan stratégique à l'export. « Une fois ciblé un prospect, l'ensemble de l'action des ministères est tendu vers la signature du contrat », précise-t-on. Animée par Matignon, la CIACI se réunit au moins une fois par mois autour des directeurs de cabinet de Bercy (industrie et budget), de la Défense et des Affaires étrangères.
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