La crise perturbe les projets ferroviaires en Amérique du Sud

transportsL'une des plus belles victimes de la crise financière restera sans doute le projet de TGV argentin, repoussé sine die après le désistement de la banque Natixis, en difficulté financière. « Le chantier ne démarrera que lorsque le marché proposera des conditions de financement acceptables au gouvernement argentin », note Césarute;sar Ponce de Leon, chargé de la zone Ibero-amérique d'Alstom. En avril, le groupe français avait pourtant signé le contrat d'adjudication pour réaliser ce projet, estimé à 2,4 milliards d'euros.« En Argentine, on peut vous promettre des choses que vous n'aurez jamais », prévient Arnaud Ryser, chargé de mission économique UbiFrance à Buenos Aires. Mais d'autres projets prendront sans doute le relais à moyen terme. « Un appel d'offres visant la construction d'un corridor sous les Andes, entre l'Argentine et le Chili, est annoncé en 2010. Le tracé étudié, reliant Buenos Aires à Santiago pour 2,4 milliards d'euros, pourrait être repoussé au profit d'une ligne plus au nord de la Patagonie, estimée à 1 milliard d'euros », rapporte Arnaud Ryser.projets de tramwaySon homologue à Santiago, Vincent Midy, assure que « le Chili, marché limité mais relativement protégé de la crise, dispose de fonds souverains et est prêt à les investir » dans le ferroviaire. Attendue d'ici la fin de l'année, « la loi de financement public des transports de la capitale chilienne ne pourra, politiquement, faire l'impasse sur les régions », juge l'expert, selon qui « la présidente du Chili, Michelle Bachelet, a évoqué la somme de 1 milliard d'euros pour, notamment, des projets de tramway sur lesquels les Français sont bien placés », de la construction à l'exploitation des lignes, en passant par la livraison des trains.Le Brésil reste le « principal client » de l'ingénierie française. Le pays pèse près de 70 % du marché ferroviaire d'Amérique du Sud, estimé à 5 milliards d'euros par an. Outre le tramway de Brasilia, dont le chantier doit débuter en 2009, et celui de Santos, qui doit faire l'objet d'un appel d'offres en 2009, le projet de TGV brésilien attise les convoitises. L'appel d'offres, pour cette liaison entre São Paulo et Rio de Janeiro estimée à plus de 5 milliards d'euros, « repoussé au second semestre 2009, ne devrait cependant pas sortir cette année », estime le responsable local d'UbiFrance, Éric Farcette.Les Japonais emmenés par Mitsubishi ont formulé en mai une proposition. Les Chinois et les Coréens devraient aussi être sur les rangs. « À Santiago ou São Paulo, les clients sont tentés par les offres à bas coûts de nos concurrents asiatiques », déplore Césarute;sar Ponce de Leon. Pour le TGV brésilien, la France mettra dans la balance tout le poids de sa diplomatie. La secrétaire d'État au Commerce extérieur, Anne-Marie Idrac, était au Brésil le mois dernier. Le chef de l'État Nicolas Sarkozy s'y rendra en septembre.
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