Nomura France veut retrouver les forces de Lehman Brothers

que d'investissementNeuf mois après son mariage avec Nomura, l'ancienne filiale française de Lehman Brothers est prête pour une nouvelle vie. L'organisation de la nouvelle structure est mise en place avec sa hiérarchie. Le Japonais Hiroyuki Yamamoto et Jérôme Calvet, ancien de Lehman, se partagent la présidence de la filiale française. Composée d'une centaine de personnes, Nomura s'affiche comme l'une des plus importantes banques d'affaires en France comme JP Morgan, Morgan Stanley ou Goldman Sachs. Alors que la banque japonaise était peu active dans l'Hexagone, elle souhaite retrouver les positions de premier plan de Lehman Brothers. « Avec une centaine de personnes, nous sommes obligés de réussir », annonce Jérôme Calvet.Les équipes sont réparties entre trois grandes activités : la banque d'affaires (25 personnes), les marchés actions (25) et les marchés de taux (25), le reste des équipes formant les fonctions supports et administratives. Dans la banque d'affaires (conseil en fusions-acquisitions, émission obligataire, introduction en Bourse), Nomura souhaite se situer « rapidement dans les dix premiers intervenants et à terme dans les cinq premiers », vise le dirigeant français. L'objectif est de s'imposer parmi les trois principales banques de ses clients pour décrocher des mandats. Pour le moment, la situation reste « difficile » et « l'année 2009 ne sera pas extraordinaire alors que beaucoup de banques font valoir leur bilan pour s'assurer des mandats », ajoute Jérôme Calvet. Sur les marchés actions, l'ambition est d'être directement dans les cinq premières banques opérant à la Bourse de Paris. Nomura bénéficie des positions de leader qu'occupait Lehman Brothers sur les plates-formes d'Euronext. Enfin, sur les marchés de taux, qui restent très actifs depuis le début d'année, Nomura vise l'une des dix premières places alors qu'elle n'a pas gardé toutes les équipes de Lehman Brothers.culture de la modestieReste pour la nouvelle équipe à concrétiser cette union. Les détracteurs de ce pari osé soulignent le choc des cultures entre les deux banques. « Nous sommes fiers d'avoir résisté à la faillite. Mais nous ne sommes pas des anciens de Lehman Brothers avec des cartes Nomura. Il y a eu un changement de culture. Nous sommes désormais plus modestes », assure Jérôme Calvet.L'avenir se jugera sur les résultats. Lehman Brothers réalisait en 2007, année exceptionnelle, environ 500 millions de dollars de revenus en France. Un niveau qu'il sera difficile de retrouver au vu des conditions actuelles et alors que les effectifs de la nouvelle équipe de Nomura ont été réduits de 20 %. « En année pleine, nous sommes calibrés pour environ 300 millions de dollars de revenus », estime un dirigeant.
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