Plus de 10 % des arrêts de travail sont injustifiés

urance-maladieAlors que les indemnités journalières (IJ) prises en charge par la Sécurité sociale pour les arrêts de travail sont en hausse constante ? au premier trimestre 2009, les versements d'IJ ont bondi de 6,4 % ?, la Caisse nationale d'assurance-maladie (Cnam) vient de faire un bilan de ses opérations de contrôles en 2008.Il en ressort que la progression rapide des arrêts de travail, inhabituelle en période de chômage et de chute de la masse salariale, ne s'explique pas par un relâchement de la politique de contrôle des médecins-conseils de la Sécurité sociale. L'an dernier, l'assurance-maladie a réalisé plus de 285.000 contrôles pour les salariés en arrêts de courte durée, de moins de quarante-cinq jours, en ciblant les arrêts répétés (par exemple, au moins trois arrêts de moins de quinze jours sur un an), certaines pathologies comme les lombalgies ou les temps partiels thérapeutiques. Sur ce total, les médecins-conseils ont estimé que dans environ 13 % des cas, l'arrêt était injustifié ou trop long. Soit quelque 37.000 avis médicaux défavorables, à la suite desquels les salariés ont dû, théoriquement, reprendre leur activité, les indemnités journalières étant alors suspendues.nouvelles mesuresDepuis août 2007, la Cnam a, par ailleurs, engagé des contrôles exhaustifs pour les arrêts de travail longs de plus de quarante-cinq jours, essentiellement responsables de la hausse rapide de la courbe des IJ en 2008. Les médecins de la Sécu ont donc réalisé, l'an dernier, près de 1,2 million de contrôles, dont environ 11 % ont donné lieu à un avis défavorable ? ce qui signifie que quelque 130.000 arrêts longs étaient inadaptés ou injustifiés.Pour contenir l'évolution de ces arrêts de longue durée, l'assurance-maladie cherche à prévenir les risques de désinsertion professionnelle. Elle recommande au médecin-conseil d'indiquer la possibilité d'une reprise d'un travail léger ou à temps partiel lorsque cela est possible, si besoin au médecin qui suit le patient ; ou de prévenir en amont l'entreprise, avec l'accord de l'assuré, si ce dernier n'est plus en mesure de reprendre le poste occupé précédemment.Ces contrôles plus fréquents avaient largement expliqué le mouvement de reflux des arrêts de travail entre 2004 et 2006. Aujourd'hui, ils ne sont plus suffisants pour inverser la tendance. Alors que le gouvernement s'en inquiète, l'assurance-maladie devrait proposer rapidement de nouvelles mesures pour freiner les dépenses d'indemnités journalières. n
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