Les pro-occidentaux victorieux au Liban

législativesÀ peine semées, les graines de paix plantées par Barack Obama lors de son discours historique du Caire, la semaine dernière, produiraient-elles leurs fruits ? Le résultat plutôt inattendu des législatives qui ont eu lieu dimanche au Liban accrédite cette vision optimiste de la scène proche-orientale. Selon les résultats officiels, la coalition pro-occidentale, parvenue au pouvoir en 2005 dans la foulée du départ de l'armée syrienne précipité par l'assassinat de l'ex-Premier ministre Rafic Hariri, conserve la majorité absolue à la Chambre des députés. Un revers pour le camp pro-syrien emmené par le Hezbollah, parrainé par l'Iran et incluant la milice chiite Amal de Nabih Berri, président sortant de la Chambre, ainsi que le Courant patriotique libre du chrétien Michel Aoun, ancien chef de l'armée.Hier, le président Barack Obama a salué le déroulement pacifique des élections libanaises, et promis de poursuivre le soutien américain à la coalition gouvernementale pro-occidentale. « Nous espérons sincèrement que le prochain gouvernement continuera sur la voie conduisant à un Liban souverain, indépendant et stable », a indiqué le chef de la Maison-Blanche.« Le président Barack Obama est un facteur important de l'évolution de la situation au Liban », estime Jean-Paul Chagnollaud, professeur de sciences politiques à l'université de Cergy-Pontoise. « Son discours du Caire a marqué une rupture avec l'ère Bush, il ouvre une période de réconciliation avec le monde musulman », poursuit-il.signal encourageant« Ces élections sont très positives pour les Libanais, explique l'universitaire, car elles démontrent que les urnes ont repris le dessus sur les armes. Mais elles sont aussi un signal très encourageant pour l'ensemble de la région, car elles peuvent contribuer à l'apaisement des tensions proche-orientales et cela à quelques jours de l'élection présidentielle en Iran ». Une victoire vendredi prochain du camp modéré à Téhéran ne peut être exclue, estime cet expert, soulignant que Mir Hossein Moussavi, candidat soutenu par les partis réformateurs, « a exprimé le désir de réfléchir à l'ouverture offerte par les États-Unis. » De là à voir dans les élections libanaises la première étape d'un processus favorable à la paix dans tout le Proche-Orient, Jean-Paul Chagnollaud s'y refuse pour l'instant, par prudence. L. C.
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