Société Générale adapte sa banque d'investissement

Le modèle des banques d'investissement évolue, celui de la Société Généralecute; Générale aussi. La réorganisation, baptisée Évolution, a été lancée en février par le patron de la banque d'investissement, Michel Péretié. Il a repris le chantier du rapprochement des activités de marchés actions et taux, qui avait été abandonné après l'affaire Kerviel. Ce nouveau pôle sera dirigé par Christophe Mianné et la plupart de ses collaborateurs des dérivés actions («La Tribune » du 17 avril). Concrètement, les activités actions et taux de produits structurés, rebaptisées « solutions », seront fusionnées et dirigées par Sofiene Haj-Taieb.La Société Généralecute; Générale estime que les problématiques de produits structurés peuvent être abordées de façon globale quels que soient les sous-jacents actions, taux, crédit ou change (« fixed income »). Du côté du trading, le raisonnement est le même. Les métiers de trading, notamment pour compte propre, seront unifiés et dirigés par Dan Fields. « Le regroupement du trading permet d'avoir une gestion plus large et transversale des risques, et d'assurer une allocation optimale des limites de risque au niveau de l'ensemble des activités de march頻, explique Dan Fields. En revanche, les métiers de flux restent très spécifiques à chaque marché (action ou taux) et leur fusion n'est pas nécessaire.L'un des objectifs de ces rapprochements est de permettre le transfert de compétence des équipes de dérivés actions, tant sur le trading que les produits structurés, vers les métiers de « fixed income » qui ont le vent en poupe depuis l'an passé. La Générale, traditionnellement très orientée sur les dérivés actions, souhaite rééquilibrer ses activités en développant les marchés de taux et change.Mais ce n'est pas tout. Si la banque d'investissement est plutôt tournée vers les marchés, son patron, Michel Péretié, veut renforcer ses métiers de conseil pour donner à l'ensemble un profil plus complet. D'autant que le calendrier semble favorable. « Beaucoup d'acteurs ne sont plus sur le marché et nous pensons donc avoir une carte à jouer », explique Thierry Aulagnon, directeur des relations clients et de la banque d'investissement. Il souhaite s'appuyer sur le bilan de la banque. « Nous valorisons notre capacité à prêter dans le cadre d'une relation stratégique qui inclut le cas échéant des mandats de conseil », ajoute-t-il.Tout d'abord, la banque va plus que doubler son équipe de banquiers seniors en en recrutant une vingtaine dans tous les grands pays européens. Ils continueront à être l'interlocuteur privilégié des grands clients de Société Généralecute; Générale dont ils représenteront tous les métiers. L'autre évolution consiste à croître sensiblement dans le conseil en fusions-acquisitions. « C'est une porte d'entrée et une formidable force de traction pour les autres métiers », estime Thierry Aulagnon. Dans ce domaine, la Société Généralecute; Générale a toujours occupé des positions moyennes par rapport à ses deux concurrents français Calyon et surtout BNP Paribas, faute de volonté de ses anciens dirigeants. Pour se renforcer, l'équipe dirigée par Michel Payan va recruter une quinzaine de banquiers d'affaires en Europe pour renforcer ses expertises sectorielles (banque, automobile, pharmacie?) déjà couvertes par les métiers de financement et de recherche. À terme, l'objectif est ambitieux : être parmi les cinq premières banques d'affaires en France et les dix premières en Europe. nrecruter une quinzaine de banquiers d'affaires pour renforcer ses expertises sectorielles.
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