Profiter de la crise pour en sortir plus puissant. Tel semble être le leitmotiv de SG Private Banking. Son patron, Daniel Truchi, ne cache pas son désir de « saisir les opportunités » et de « participer à la consolidation du secteur [de la banque privée] ». Pour attester de la vigueur de son modèle, il met l'accent sur la croissance du produit net bancaire de la banque entre 2007 et 2008 (+ 2,6 %), en dépit d'une crise financière qui a très fortement affecté la gestion de fortune.SG Private Banking, qui gérait fin mars 67,9 milliards d'euros (dont 12,4 milliards en France), étudie actuellement plusieurs dossiers. « Les opportunités se situent en Europe et non au Moyen-Orient et en Asie », détaille Daniel Truchi. « Quant aux États-Unis, nous y sommes déjà présents grâce à notre alliance avec Rockefeller [pour des services destinés aux familles très fortunées, Ndlr]. » Sans exprimer de préférence sur le Vieux Continent, le banquier juge néanmoins le marché italien « très complexe ».150.000 foyers visésLa banque privée de la Société Généralecute; Générale ne renonce pas pour autant à sa croissance organique, comme l'atteste l'ouverture prochaine de centres régionaux à Rennes et Strasbourg, qui succéderont aux quatre bureaux déjà implantés en Province. Des points d'ancrage précieux aux yeux de Patrick Folléa, nommé hier directeur de SG Private Banking, puisqu'une présence à Paris et dans les grandes villes françaises permet de couvrir « la quasi-totalité du marché que nous visons », explique-t-il. Ce marché, ce sont les patrimoines disposant d'un minimum de 1 million d'euros d'avoirs disponibles. Une population estimée par la banque à 150.000 foyers en France, bientôt rejoints, espère-t-elle, à la faveur de la pression démographique actuelle, par des chefs d'entreprise familiale enrichis par la cession de leur société.Et quand bien même le marché mondial de la gestion de fortune a diminué de 19,5 % entre 2007 et 2008, passant de 40.700 milliards à 32.800 milliards de dollars, SG Private Banking juge que les perspectives « restent favorables malgré la crise », s'appuyant sur une étude de Capgemini. D'après cette dernière, le marché de la gestion de fortune devrait croître de 47,87 % d'ici à 2013. Alexandre Madde
La banque privée entend profiter de la crise pour grandir
-
Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.
Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !