Paris et Pékin vont échanger les informations fiscales

latéral Le ministre du Budget était hier en Chine pour marquer des points dans la lutte contre la contrefaçon, l'évasion fiscale et le blanchiment d'argent. Si la réputation de la Chine comme atelier mondial de la contrefaçon est largement établie, les possibilités offertes par Hong Kong et Macao pour le blanchiment d'argent et l'évasion fiscale sont moins connues. La capitale chinoise n'est pas exempte de tout reproche dans cette affaire puisqu'elle n'avait jamais signé d'accord d'échange d'informations fiscales avec la France et qu'elle est toujours parvenue à éviter que les deux anciennes colonies se retrouvent sur la liste noire des paradis fiscaux de l'OCDE. « Jusqu'à ce jour, nous n'avions aucun accord nous liant avec la Chine dans le domaine fiscal », a confirmé Éric Woerth, hier, à Pékin. « Lors de toutes les demandes de notre administration sur ces questions, nous nous heurtions à une non-collaboration de la part des entités chinoises. Désormais, grâce à ce nouvel accord d'échange opérationnel, nous allons pouvoir procéder à des échanges d'informations, qui nous serviront aussi bien dans le domaine fiscal que dans la lutte contre le blanchiment d'argent. »statut bien particulier Les cas de Hong Kong et de Macao ne sont pas encore réglés. L'ancienne possession britannique a entamé une réforme de sa législation qui devrait autoriser la signature d'un d'accord du même type avec des pays étrangers avant la fin de l'année. Du moins, si tout avance au rythme prévu, ce qui n'est pas assuré : l'île profite de son statut bien particulier pour attirer d'importants investissements et de nombreuses domiciliations d'entreprise dont les investisseurs souhaitent ne pas être imposés dans leur pays de villégiature. Macao devrait suivre les pas de son voisin.Éric Woerth a prévu de poursuivre sa croisade à Singapour, réputée comme l'un des principaux centres mondiaux de blanchiment d'argent et d'évasion fiscale. Le ministre français n'a d'ailleurs pas manqué de préciser que « l'avancée des discussions sur cette question avec les autorités de Singapour est bien moins avancée qu'avec la Chine ». Le chemin de la transparence est encore long. Tristan de Bourbon
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