Cotation par intermittence pour le CAC 40

L'évolution de l'indice CAC 40 aura été particulièrement heurtée hier, en raison de l'amplitude des variations mais pas seulement. Par deux fois dans la journée, le calcul de l'indice a été suspendu. Hier matin, les marchés se sont réveillés une fois de plus groggy. La référence du marché parisien a brutalement décroché, cédant jusqu'à 8,18 % à 9 h 59 avant d'être figée. Le repli de ses composantes était tel que plus de 35 % de la capitalisation boursière de l'indice ne cotait plus pour cause de réservation. Le franchissement de seuil a donc provoqué l'interruption technique du calcul du CAC 40.Le marché n'a pas été laissé sans repère. Euronext a diffusé en temps réel ce qu'il appelle un " éclaireur ". Il s'agit d'un indicateur de la valeur du CAC 40 établi en figeant au dernier cours coté les composantes de l'indice réservées à la cotation et tenant compte du niveau des valeurs non suspendues. La réservation d'une valeur du CAC 40 est décidée si celle-ci varie de plus de 2 % par rapport à son dernier cours coté ou si elle varie de plus de 5 % par rapport à un cours de référence (clôture, ouverture ou seuil de réservation si la valeur a déjà été suspendue dans la journée). Le véritable calcul du CAC 40 n'a pu reprendre qu'à 10 h 26.ECLAIREURMais pas pour très longtemps. À 13 heures, six banques centrales ont dévoilé une baisse des taux coordonnée, provoquant un vif redressement des cours. Du coup, certaines des valeurs du CAC 40 se sont retrouvées réservées non plus à la baisse mais à la hausse. Et pour la deuxième fois de la journée, le calcul de l'indice a été interrompu, remplacé à nouveau par l'éclaireur entre 13 h 06 et 13 h 22. L'indice a conclu la séance sur un retrait de 6,31 % après avoir gagné 0,73 % en début d'après-midi.Ce système de diffusion de l'éclaireur avait été déclenché pour la dernière fois le 22 janvier dernier. Au beau milieu des rumeurs sur la santé financière de Société Générale et au deuxième jour de débouclage à la hâte des positions prises par le trader Jérome Kerviel, l'indice CAC 40 avait cédé jusqu'à 5,04 % avant de conclure en hausse de 2,07 %.Au final, le marché français a continué de jouer son rôle : apporter de la liquidité à ceux qui en ont besoin. Au début des années 1990, les seuils de réservation étaient plus étroits. Les régulateurs, à travers la planète boursière, ont considéré que les suspensions trop fréquentes contribuaient à l'installation d'un sentiment négatif sur les marchés. D'autres, à Bucarest ou à Moscou, ont tout simplement interrompu les échanges.
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