Les IUT inquiets pour leur avenir

La grogne des IUT enfle. Nantes, Toulouse, Lyon, Auch, Belfort? Un peu partout en France, les mouvements de protestation se multiplient. Les étudiants, enseignants et directeurs des instituts universitaires de technologie craignent que la loi sur l'autonomie des universités (LRU) menace à terme la spécificité de ce cursus très professionnalisant apprécié des entreprises.« Le nouveau système d'allocation des moyens change la donne. Au 1er janvier 2009, les universités disposeront d'un budget global. Il n'y aura donc plus de budget spécifique pour les IUT », explique Patrick Laurens, le directeur adjoint de l'IUT de Toulouse Paul-Sabatier. Jusqu'à présent, les 116 IUT bénéficiaient d'une dotation spécifique versée directement de l'État. Avec la loi LRU, ce « fléchage des moyens » va disparaître et ce sont les universités qui décideront de l'enveloppe à allouer à leurs IUT. « Les négociations fac par fac risquent d'entraîner des disparités et ce sont les universités qui décideront de la politique des IUT », s'inquiète Patrick Laurens, estimant qu'à plus long terme c'est le caractère national des diplômes qui est menacé (les DUT et licences professionnelles sont les seuls diplômes universitaire à « définition nationale ») et donc leur attractivité et leur qualité. Pour preuve, « beaucoup d'universités ont anticipé une baisse du budget de leurs IUT », estime Jean-François Mazoin, président de l'Assemblée des directeurs d'IUT (Adiut).Pour minimiser ces risques, directeurs d'IUT et Conférence des présidents d'université (CPU) ont engagé un dialogue. Un accord a été conclu en septembre, mais depuis, le processus semble au point mort. « Les présidents d'université se sont engagés à ce que les moyens ne baissent pas en 2009 », assure Yves Lecointe, président de la commission des moyens et des personnels de la CPU, rappelant que les IUT gardent un droit de veto sur les recrutements, leur statut restant inchangé. La CPU a rappelé vendredi vouloir élaborer une charte de bonne pratique incluant « le principe d'un contrat d'objectif et de moyen » appelé de ses v?ux par l'Adiut. un comité de suiviQuant à la ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, elle s'est déclarée prête hier à rencontrer les étudiants des IUT, et mis en avant le maintien du principe d'un financement plus important par étudiant d'IUT (2,8 euros contre 1 euro en filière générale). Un comité de suivi réunissant présidents d'université et directeurs d'IUT doit, a-t-elle assuré, veiller au grain et donner l'alerte en cas de dérapage. Surtout, le ministère met en avant la hausse de 7 % en moyenne des dotations 2009 des universités hors plan de relance. Clarisse Jay++BSD ++PasSupprimerBalise balise systèmene pas supprimer++BSF ++
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.