des modèles venus de l'est

Réaménagée en « pôle d'échanges multimodal » lors de la mise en service du TGV Est, en juin 2007, la gare de Strasbourg n'a pas seulement masqué sa façade derrière une grande verrière. Elle a aussi modifié les rapports entre les modes de transport qui y attirent, chaque jour, 60.000 visiteurs. L'aménagement des accès au tramway en sous-sol, les ouvertures des parkings vers les quais ou la création d'un parc à vélos gardé de 900 places ont été négociés avec la ville et les autorités organisatrices des transports urbains. Signalétique, panneaux d'affichage et distributeurs de billets ont été réimplantés sous le nouveau hall transparent. « La SNCF, propriétaire et exploitant du bâtiment, tente d'en faire un lieu de vie, explique Jean-Luc Schweitzer, gestionnaire du site de la gare pour la SNCF. Nous avons implanté des commerces, qui vont changer les habitudes de consommation, et coordonné les horaires d'ouverture avec l'exploitation du tramway de 5 heures du matin à 1 heure moins le quart. » La mairie chiffre à 1.500 le nombre de places de vélos manquantes dans le parking. Les commerces sont encore en rodage : certains ont mis dix-huit mois pour trouver leur rythme de croisière.La Suisse, qui a servi d'exemple aux aménageurs strasbourgeois, a inventé il y a six ans son propre concept de gares commerçantes et ouvertes sept jours sur sept. Décliné dans huit villes, dont Bâle, « Railcity » offre des gammes complètes de services (médecins, fleuristes, restaurants, etc.). « À Bâle, la gare se visite comme une rue », explique Frédéric Revaz, porte-parole des Chemins de Fer Fédéraux. Sur 22.000 mètres carrés ouverts au public, elle attire 120.000 visiteurs par jour et emploie 1.000 salariés. L'opérateur historique, propriétaire du bâtiment et qui a financé ses aménagements, coordonne l'affichage des horaires avec les exploitants des réseaux de bus et de tramway desservant la gare sur un terre-plein piéton. Des animations commerciales quotidiennes attirent les annonceurs internationaux. Pour les chocolatiers ou les marques agroalimentaires, la gare est devenue un lieu de promotion incontournable. Olivier Mirguet, à Strasbourg
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