Mercedes et BMW lancent des hybrides élitistes

Mercedes commercialisera fin juin la première voiture hybride européenne. Un véritable événement. Toutefois, la firme à l'étoile ne compte guère démocratiser le concept, du moins dans l'immédiat. En effet, le premier véhicule à recevoir cette technologie sera la limousine Classe S, à des tarifs qui devraient tourner autour de? 90.000 euros. On est loin des 20.000 euros demandés pour une Honda Insight ou des 25.000 pour une Toyota Prius, toutes deux nippones !La Mercedes S400 Hybrid propose un moteur à essence de 279 chevaux et un petit moteur électrique de 20 chevaux. Ce dernier est juste là pour épauler la motorisation thermique. Du coup, le véhicule ne peut jamais rouler en mode électrique seul. La firme revendique quand même une consommation et des rejets de CO2 inférieurs de 20 % à ceux d'une S350 classique, soit 190 grammes de CO2 au kilomètre. Une valeur qui restera de toute manière très supérieure aux 148 grammes à peine du nouveau 4×4 de luxe Lexus (Toyota) RX450 h, qui développe une puissance totale comparable.Mercedes a certes présenté hier au salon de New York un 4×4 ML Hybrid techniquement plus évolué, dont le moteur électrique fournit une soixantaine de chevaux, ce qui lui permet d'évoluer en mode « zéro émission », comme son rival Lexus RX450h. Mais, si ce modèle doit être commercialisé aux États-Unis vers la fin de l'année, son lancement en Europe n'est pas décidé.diffusion limitéeBMW n'est pas en reste. Le constructeur munichois envisage pour octobre-novembre 2009 un 4×4 X6 hybride, doté d'un énorme moteur V8 à essence biturbo de 407 chevaux, auxquels s'ajouteraient 80 chevaux issus de la motorisation électrique. Cet énorme et dispendieux véhicule diffusé en toute petite série pourra, lui aussi, rouler en électrique pur.Vu l'élitisme de l'offre germanique, qui amortit les surcoûts de l'hybride en l'offrant sur ses modèles de pointe, Toyota et Honda ne risquent pas d'être réellement concurrencés de sitôt. Alain-Gabriel VerdevoyeC'est une première pour l'industrie européenne, encore loin de concurrencer les modèles nippons.
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