Les divisions d'EADS veulent échapper à la cure d'austérité de Louis Gallois

Le président exécutif d'EADS, Louis Gallois, a dû diriger hier une réunion restreinte du comité exécutif plutôt rugueuse, voire frondeuse. À l'ordre du jour de ce deuxième comité exécutif sur ce sujet, le nouveau volet de la réorganisation interne du groupe européen avec la volonté sous-jacente de mieux intégrer le groupe et de fluidifier les relations entre les divisions et le siège. Selon nos informations, cette réunion a permis d'ores et déjà d'identifier plus de 200 millions d'euros d'économies. Sous l'impulsion du patron d'EADS, une série de pistes ont été déterminées, notamment dans les directions fonctionnelles des divisions, dans le cadre du nouveau plan d'économies Future EADS. Un chef de projet a aussi été désigné pour ce nouveau plan d'économies et une méthodologie a été définie. Des groupes de travail ont été chargés d'étudier la faisabilité des mesures possibles.inquiétudesLes grands patrons de division, qui ne veulent pas se serrer la ceinture, ont pourtant proposé plusieurs scénarios. Plusieurs pistes ont été d'ailleurs envisagées, avec ou sans suppressions d'emplois. Dans les sites du groupe, l'inquiétude commence à grandir dans les directions fonctionnelles. À tel point que les comptables auraient récemment fait une grève de quelques heures, selon nos informations. « Avant de balayer chez nous, ce serait bien de commencer par le faire au siège où il y a de nombreuses pistes d'économies, fait-on valoir en interne. Et je ne parle pas de fermer le second siège à Munich, ce qui générerait aussi beaucoup d'économies. » Le siège devra lui aussi trouver des économies dans les grandes fonctions (finance, ressources humaines, communication, international et stratégie, R&D, etc.). Des économies substantielles ont pu être déterminées hier même si, là aussi, les grands barons du siège ne veulent pas être mis au pain sec.sites d'achats réduitsPar ailleurs, les achats généraux de chaque entité du groupe vont être regroupés sous la bannière d'Airbus à partir du 1er juillet, selon nos informations à l'issue d'un comité européen d'Airbus. Le nombre de sites d'achats devrait passer de 36 à 14. Objectif : économiser 120 millions d'euros sur le programme Future EADS. Et contribuer à hauteur de 400 millions d'euros pour les autres plans d'économies en vigueur dans le groupe. Un chiffre à prendre avec prudence. La direction peaufine les calculs pour que les mêmes économies ne soient pas comptabilisées deux fois.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.