Un vent d'optimisme souffle sur les banques américaines

Wall Street reprend espoir en ses banques. Trois jours après que l'influent Mike Mayo, analyste chez CLSA, a recommandé de « sous-pondérer » les banques américaines en raison de pertes sur crédit qu'il anticipe, un vent d'optimisme en provenance de Californie a soufflé hier sur les marchés. Basée à San Francisco, Wells Fargo a annoncé un bénéfice net « préliminaire » record, ouvrant ainsi le bal des résultats du premier trimestre du secteur. À la mi-séance, le titre gagnait 20 % à 17,9 dollars.Wells Fargo a précisé que son bénéfice s'était élevé à 3 milliards de dollars, grâce à des performances supérieures à ses attentes de sa nouvelle filiale Wachovia, tandis que son produit net bancaire a progressé de 16 % à 20 milliards de dollars. La banque, qui publiera ses résultats définitifs le 22 avril, a aussi annoncé avoir engrangé 100 milliards de dollars de nouveaux contrats hypothécaires sur le trimestre !Alors que les taux d'intérêt sont peu élevés et qu'une centaine d'établissements de crédit hypothécaire ont disparu aux États-Unis, dégageant le champ concurrentiel, Citigroup, JP Morgan Chase et Bank of America ont aussi averti que leur performance trimestrielle devrait satisfaire le marché, sans livrer de données chiffrées. Le suspense sera de courte durée, leurs résultats trimestriels étant attendus la semaine prochaine. « Ils ont intérêt à publier des chiffres dans le vert car, dans le cas contraire, ils feront potentiellement face aux poursuites en justice [d'actionnaires] les plus intenses qui aient jamais été lancées », avertit Chris Kotowski, chez Oppenheimer. D'après le « Wall Street Journal », les résultats de Morgan Stanley, plombés par le traitement comptable d'obligations lancées avant la crise financière, devraient en revanche décevoir. Barclays Capital anticipe une perte de 1,4 milliard de dollars au premier trimestre.examens réussisHier aussi, la lecture du « New York Times » a rassuré les opérateurs. Selon le quotidien, les dix-neuf plus grandes banques américaines ont réussi les examens visant à évaluer leur capacité à surmonter une dégradation plus brutale encore de la conjoncture (« stress tests »). Toutefois, elles « auront probablement besoin d'être à nouveau renflouées [?] vraisemblablement par le gouvernement fédéral », prévient le journal.Éric Chalmet, à New York
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