La filière française des logiciels embarqués tente de s'organiser

formatiqueLes logiciels embarqués sont partout : dans les éoliennes, dans les voitures, les satellites, les pacemakers ou les consoles de jeux? Ces systèmes complexes sont constitués de puces électroniques sur lesquelles fonctionnent des logiciels dédiés à l'exécution de fonctions spécifiques. Des technologies miniaturisées pour lesquelles la recherche et développement française s'est fait une réputation mondiale. Pourtant ce secteur industriel, très émietté, manque de visibilité : il est constitué de 400 éditeurs de logiciels et 1.700 sociétés de services informatiques, employant 74.000 personnes, qui génèrent un chiffre d'affaires annuel de 4 milliards d'euros.Parlant au nom de ces entreprises, le Syntec Informatique, le syndicat professionnel des éditeurs de logiciels, et son homologue allemand, le Bitkom, organisaient hier les assises de l'embarqué avec le soutien de la Direction générale de la compétitivité et des services (DGCIS) du ministère de l'Économie. Cette deuxième édition a permis de mesurer des différences et les complémentarités des marchés français et allemand. Et surtout d'identifier les acteurs de cet « écosystème » : les industriels (EADS, PSA, Thales, Valeo?) regroupés depuis 2008 dans un Club des grandes entreprises de l'embarqué (CG2E), les laboratoires de recherche (CEA, Inria), les pôles de compétitivité (System@tic, Minalogic, Aerospace Valley?) et bien sûr les éditeurs de logiciels (Geensys, Sysgo, Esterel?) et les SSII.bel avenir Le CG2E travaille actuellement à structurer cette industrie autour de normes et standards communs. Car le secteur devrait connaître un bel avenir, même s'il pâtit aussi de la crise (5 % de croissance prévus en 2009 après 13 % en 2008 et en 2007). « Parce qu'ils apportent des capacités d'intelligence et de communication aux objets, on s'attend à ce qu'à l'avenir la quasi-totalité des équipements conçus dans les pays industrialisés incorporent de tels systèmes », explique Éric Bantegnie, membre du Syntec et PDG d'Esterel Technologies. Au-delà des traditionnels secteurs de l'aéronautique et de la défense, l'informatique embarquée va se développer dans les transports (automobile intelligente), l'aide à la personne (hospitalisation à domicile, médecine de pointe) ou encore la domotique.À destination d'un public plus large, le Syntec publie un livre blanc brossant un tableau des applications pratiques de ces logiciels embarqués. Il a décerné hier aussi des trophées qui récompensent des solutions innovantes. Citons ainsi Cairpol et son appareil de mesure en temps réel de la pollution ou Renault et son châssis « 4control » à quatre roues directrices.
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