Bakchich, Rue89, Mediapart et, depuis hier, Slate.fr : le paysage français de la presse en ligne s'est enrichi d'un nouveau venu. Déclinaison hexagonale du site américain gratuit d'analyse et de commentaires Slate.com, ce « pure player » Internet s'attaque à un marché français où les initiatives de presse en ligne se multiplient depuis deux ans. Sans parvenir encore à trouver de modèle économique.Lancé en 1996 aux États-Unis, Slate.com a été racheté en 2004 par le « Washington Post ». Il draine aujourd'hui une audience de 6 millions de visiteurs uniques, selon l'institut de mesure Comscore. Dans l'aventure française, comme chez les autres «pure players», se sont lancés des transfuges de la presse écrite « papier » : Jean-Marie Colombani, ex-patron du groupe Le Monde, Éric Le Boucher et Éric Leser, venant du même quotidien, l'ex-rédacteur en chef du site 20minutes, Johan Hufnagel, et l'écrivain Jacques Attali, pour tenter cette première importation du concept en Europe. Pour son lancement, Slate.fr a confié une chronique inaugurale à l'ex-premier secrétaire du Parti socialiste, François Hollande, qui tiendra ensuite un blog.levée de fondsSlate.fr a bouclé une levée de fonds comprise entre 3 et 3,5 millions pour les trois ans à venir et compte atteindre une audience de 700.000 visiteurs uniques avant la fin de l'année 2009, et vise l'équilibre en 2012. Détenu majoritairement par ses fondateurs, la version américaine possédera pour sa part 15 % du site français. Un fonds d'investissement spécialisé dans les nouvelles technologies viendra compléter le tour de table.Totalement gratuit, Slate.fr compte tirer ses revenus de la publicité, mais aussi de la revente de contenus aux tiers. Il a passé un premier accord avec Orange. C. B.
Slate.fr, nouveau venu de l'information
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