Moneo à la pointe de l'innovation

Le porte-monnaie électronique Moneo a véritablement décollé en 2008. L'an dernier, le volume des transactions a bondi de 40 % pour atteindre 1 million par semaine. Produit de la société BMS (Billettique Monétique Services) dont le capital est détenu par les principaux réseaux bancaires, les transporteurs publics (SNCF et RATP) et France Télécom, Moneo a d'abord eu du mal à trouver son public. Sa stratégie a été redéfinie fin 2004 pour se recentrer autour des collectivités locales et des universités.Aujourd'hui, Moneo est d'abord une carte de petits paiements à raison de 2,20 euros de moyenne avec un maximum de 30 euros par achat, sans code à saisir. Elle est notamment acceptée pour payer le stationnement dans 64 villes, soit un horodateur sur deux en France. Mais surtout, une douzaine de municipalités (dont Besançon, Nantes, Bordeaux, Toulouse) l'ont adoptée comme carte municipale. « Moneo n'est pas qu'une carte de paiement, c'est une puce puissante qui donne accès à une multitude de services », souligne Patrick Werner, président de BMS depuis l'origine en 2000. À Toulouse par exemple, la carte Moneo permet non seulement de payer les dépenses dans les commerces partenaires mais aussi de payer l'entrée aux médiathèques et musées de la ville, le stationnement, la location d'un « VélôToulouse » et d'ouvrir l'accès aux rues du centre historique pour les résidents.Au-delà du paiement, la carte peut en effet servir de badge d'identification ou de titre de transport. Ainsi, Moneo peut faire office de carte d'étudiant multiservices, comme c'est déjà le cas à Dijon, Lyon, Nice ou Paris notamment. Le premier niveau d'utilisation est le paiement des repas aux restaurants universitaires : 1 million d'étudiants sont déjà équipés de Moneo et ils seront 200.000 de plus à la rentrée prochaine (soit 60 % des étudiants). Dans tous les cas, le rechargement de la carte s'effectue aux bornes dans les agences bancaires, les bureaux de Poste, ou dans l'une des 60.000 cabines téléphoniques publiques ou aux distributeurs automatiques de 3 banques (Banque Populaire Rives de Paris, Crédit Mutuel-CIC, Crédit Agricole). Moneo développe aussi depuis 2006 le paiement sans contact avec sa carte BMS2.deux ans d'avanceAvec 300.000 cartes de ce type en circulation (à l'université d'Aix ou à Besançon notamment), elle est devenue le premier opérateur du paiement sans contact et revendique « deux ans d'avance » sur ses concurrents. Elle a d'ailleurs expérimenté avec succès en décembre 2008 le paiement par téléphone mobile et elle a prévu de tester cette année une carte d'étudiant dématérialisée sur une clé USB. Séverine Sollie
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