chroniquedes marchésle processus semblait être tombé en désuétude?: L'Oréalcute;al vient de remettre au goût du jour une prime à la fidélité qui, lors de son introduction dans la législation française, n'avait pas manqué de faire couler beaucoup d'encre. Le géant mondial des cosmétiques envisage en effet d'introduire dans ses statuts la possibilité de verser un dividende majoré à tout actionnaire inscrit au nominatif et détenteur de ses actions depuis deux ans au moins. Le coupon en question sera majoré de 10 %. Ce principe pose effectivement le problème de l'égalité de traitement des actionnaires. Concrètement, il est également assez lourd à gérer en interne pour les entreprises. Deux éléments qui n'avaient donc pas vraiment poussé les sociétés cotées à choisir cette option après son introduction dans la loi française, à la fin des années 1980. Seules Air Liquide et Seb s'étaient engouffrés dans la brèche. Ils sont donc aujourd'hui rejoints par un autre mastodonte de la cote qui souhaite manifestement choyer ses actionnaires fidèles. Pour mieux les connaître?? La mise au nominatif des titres permet, de fait, à l'entreprise de connaître l'identité de ses porteurs de titres. Pour stabiliser son actionnariat?? Le groupe a touché récemment un plus-bas historique à 46 euros, ramenant sa capitalisation boursière à près de 30 milliards d'euros. Un poids dérisoire par rapport aux records atteints en 2008 où l'action avait touché les 100 euros. La valorisation actuelle pourrait donc donner des idées à quelques prédateurs. Encore faudrait-il qu'ils trouvent les financements pour un tel investissement. Pour l'heure, la part des actionnaires individuels représente 5,1 % du capital, les salariés 0,6 %, l'autocontrôle atteignant 3,7 %. L'Oréalcute;al va-t-il faire des émules à l'heure où la rémunération des actionnaires préoccupe toutes les sociétés cotées, et plus particulièrement celles qui n'ont pas les moyens d'un tel débours??Pascale Besses-BoumardL'Oréalcute;al remet au goût du jour la prime à l'actionnaire fidÈle. Un procédé qui peut se révéler particulièrement précieux par les temps qui courent.

latribune.fr

23 Mars 2009, 1:31

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