Espoir de reprise chez les investisseurs

La hausse hebdomadaire des marchés boursiers, de part et d'autre de l'Atlantique, traduirait-elle le début d'un véritable espoir de reprise ? À quelques jours de la première grosse salve de résultats trimestriels américains, il serait prématuré de se montrer affirmatif. Toujours est-il que, en regagnant du terrain, les indices ont confirmé leur phase de rebond intervenu entre le 28 février et le 9 mars. À l'issue d'une semaine de quatre jours écourtée par le week-end de Pâques, le S&P 500 s'est adjugé 4,12 % tandis que le Nasdaq 100 a rebondi de 4,29 %. Suivis par les Bourses européennes, avec la progression de 2,23 % de l'Euro Stoxx 50. À Paris, le CAC 40 est resté plutôt stable (+ 0,52 %) sans parvenir à franchir les 3.000 points en clôture. Pour une large majorité d'investisseurs, le pire serait bel et bien passé, le risque de voir de grands pans sectoriels ? comme la banque ou l'automobile ? sombrer dans la banqueroute s'éloignant à grands pas. Wells Fargo, l'un des plus gros pourvoyeurs américains de crédit immobilier, a d'ailleurs émis un signal plutôt positif, en annonçant, jeudi, un bénéfice trimestriel de 3 milliards de dollars. De quoi commencer à éveiller l'intérêt des bureaux de recherche. « Les données conjoncturelles récentes nous laissent penser que le point bas du cycle économique est pass頻, pensent les équipes de Goldman Sachs. Les spécialistes préconisent d'ailleurs de réarbitrer les portefeuilles en faveur de valeurs cycliques au détriment du compartiment défensif. De leur côté, Delphine Georges et Ibra Wane de chez CAAM constatent « une rotation sectorielle en faveur des secteurs financiers d'une part et des secteurs cycliques d'autre part ». Les experts de la Société Généralecute; Générale évoquent, quant à eux, des conditions macroéconomiques favorables aux groupes miniers et à l'industrie des métaux. Mais cet engouement mérite d'être tempéré. Ne serait-ce que parce que la reprise des marchés boursiers depuis le début mars reste englobée dans un contexte baissier ayant débuté au moment de la faillite de Lehman Brothers. Dès lors, la machine doit encore faire ses preuves. Selon ING, toute forme de rebond tangible n'interviendra pas avant que les bénéfices aient touché leur plus-bas. Soit vers la fin 2009-début 2010. Les prochaines publications trimestrielles devraient fournir des indications précieuses sur le sujet.
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