La sortie de crise pour les banques prendra encore du temps mais elle commence à se dessiner. Ces dernières semaines, plusieurs grands établissements financiers de la planète ont publié de bons résultats trimestriels : JP Morgan, Goldman Sachs, Bank of America, Deutsche Bank, Credit Suisse et, en France, BNP Paribas, qui a fait deux fois plus de profits qu'attendu. À l'inverse, d'autres continuent de souffrir de leur exposition à l'immobilier américain et aux actifs toxiques à l'instar d'UBS, de Royal Bank of Scotland, de Lloyds ou, dans une moindre mesure, de Société Généralecute; Générale.Parallèlement, les tests de résistance sur les banques américaines effectués par la Fed ont rassuré sur la plupart d'entre elles. Mais ces « stress tests » ont aussi révélé la fragilité de géants comme Bank of America, Citigroup ou Wells Fargo.Malgré cela, les marchés ont réagi avec soulagement tant leur inquiétude était grande. Si l'on en croit la tendance des Bourses, tout s'améliore pour les banques dont les cours ont doublé depuis deux mois. Mais en regardant les comptes de plus près, les risques demeurent, voire s'accroissent dans certaines activités. La récession et le chômage aidant, les risques de défaut ne cessent de progresser aux États-Unis ; et l'Europe, bien que moins touchée, n'échappe pas à la règle. Les banques ont purgé la grande partie de leurs risques de marché. Elles entrent désormais dans la phase de gestion du risque économique. Sans doute moins violente, elle sera toutefois plus durable et profonde. Matthieu Pechberty

latribune.fr

23 Mai 2009, 1:39

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