Grand ParisOn est encore loin du Grand Paris dont rêvait Édouard Balladur dans son rapport sur la réforme territoriale. Mais c'est quand même un premier pas. Hier, à Clichy-sous-Bois, 93 collectivités d'Île-de-France, dont Paris, la région, cinq départements, et plus de 80 communes de banlieue, de droite comme de gauche, ont porté sur les fonds baptismaux Paris Métropole. Ce syndicat mixte sera présidé pendant un an par Jean-Yves Le Bouillonnec, maire PS de Cachan, qui laissera ensuite sa place à un élu de droite. D'autres collectivités, comme les Hauts-de-Seine, présidées par l'UMP Patrick Devedjian, pourraient rejoindre la structure. Lors de son discours sur l'avenir du Grand Paris, le 29 avril, Nicolas Sarkozy avait reconnu l'utilité d'un tel syndicat.Officiellement, Paris Métropole n'est pas une ébauche de nouvelle gouvernance de la région parisienne. Il s'agit d'un syndicat d'études au budget modeste (1 million d'euros) où les élus franciliens doivent pouvoir débattre des questions de logement, de déplacements, de développement économique ou de solidarité entre les territoires. Mais il n'est pas exclu que Paris Métropole fasse, à terme, des propositions sur la gouvernance, puisque le projet de loi sur le Grand Paris, qui sera déposé cet automne, ne traitera pas volontairement de questions institutionnelles.énergies doucesPour Bertrand Delanoë, à l'origine de la création de Paris Métropole, ce lancement tombe plutôt bien. Elle lui permet de reprendre l'initiative au lendemain d'élections européennes qui ont vu le PS tomber à moins de 15 % à Paris alors qu'Europe écologie en a rassemblé 27,4 %. Dans ses relations avec les élus écologistes de la capitale, le maire pourra ainsi mettre en avant ses efforts pour développer les transports collectifs et les énergies douces dans toute la région au-delà des frontières du périphérique. P. C.

latribune.fr

23 Juin 2009, 1:39

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