« Aujourd'hui démarre une nouvelle ère » pour General Motors. Fritz Henderson, son directeur général, l'assure : la sortie hier de sa procédure de dépôt de bilan entamée le 1er juin constitue une opportunité historique de survivre pour le constructeur automobile américain. « Nous voulons tous gagner, nous allons gagner », s'est pour sa part exclamé son nouveau président, Ed Whitacre, en officialisant la naissance du « nouveau General Motors ».En extirpant GM du chapitre 11 en quarante jours seulement, soit trois jours de moins que dans le cas de Chrysler, la direction et l'administration Obama ? qui remporte ainsi une victoire politique ? ont démenti les pronostics pessimistes de nombreux analystes. La procédure a permis de vendre les actifs les plus sains à une nouvelle entité au capital remanié. Le Trésor détient une participation de 60,8 %, suivi par un trust piloté par le syndicat UAW (17,5 %), le Canada et l'Ontario (11,7 %) et les anciens créanciers (10 %). Un retour en Bourse est envisagé à partir de 2010.Ces actionnaires contrôlent un groupe désormais recentré sur quatre marques (Buick, Cadillac, Chevrolet et GMC) et délesté de celles jugées moins rentables : Saturn, Pontiac et Hummer aux États-Unis, Opel et Saab en Europe. Par ailleurs, les engagements financiers du « nouveau GM », notamment les prestations de santé de ses retraités, ont été réduits de 40 milliards de dollars tandis que sa dette, que la direction entend rembourser avant 2015, a été ramenée à 11 milliards. Bien que le groupe ait fermé une dizaine d'usines et supprimé un tiers de ses effectifs descendus à 64.000 personnes, Henderson a prévenu que « toute personne liée de près ou de loin à GM doit se préparer au changement, et vite fait ». À commencer par les cadres dirigeants aux États-Unis qui ont appris hier que 35 % d'entre eux seraient bientôt remerciés. nÉric Chalmet, à New York

latribune.fr

24 Juill 2009, 1:39

Partager :