Pétrole  : les raisons du yo-yo

Le pétrole joue les montagnes russes. Il y a un an jour pour jour, le 11 juillet 2008, le cours de l'or noir atteignait le plus haut niveau de son histoire, à 147,27 dollars le baril. Moins de six mois plus tard, le 19 décembre, plombé par l'impact négatif de la récession économique sur la demande de matières premières, il tombait à 32,40 dollars. Pour plus que doubler en l'espace d'un semestre, à 73,38 dollars le 30 juin dernier, les investisseurs pariant sur une reprise de l'économie. Mais depuis ce pic, le prix du baril a rechuté de 18 %. Un plongeon qui s'est accéléré cette semaine : le baril de « light sweet crude » pour livraison en août a perdu près de 10 % au cours des cinq dernières séances sur le New York Mercantile Exchange, sa plus forte baisse hebdomadaire depuis la fin janvier. L'or noir est tombé jeudi sous le seuil des 60 dollars, à 59,25 dollars, une première depuis le 26 mai, les investisseurs s'inquiétant de la hausse spectaculaire des stocks d'essence américains, alors que la demande demeure atone aux États-Unis. De fait, ce ne sont pas les pays matures, mais les marchés émergents, qui entraîneront un rebond de 1,7 % de la consommation mondiale de pétrole en 2010, après un recul de 2,9 % cette année (du jamais vu depuis le début des années 1980), selon le rapport mensuel publié hier par l'Agence internationale de l'énergie. La perspective d'un rebond a permis au baril de remonter très légèrement au-dessus de 60 dollars hier en séance. Cette extrême volatilité de l'or noir représente une menace pour l'économie mondiale, ont déclaré Nicolas Sarkozy et le Premier ministre britannique, Gordon Brown, lors du sommet du G8, au point de réclamer des mécanismes pour réduire cette volatilité.
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