Heidelberger Druck trouve un accord avec ses banques

ens d'équipementHeidelberger Druck peut respirer. Le groupe allemand, leader mondial des systèmes d'impression, a bouclé ce week-end un plan de financement de 1,4 milliard d'euros rendu possible grâce à une garantie publique de 850 millions d'euros. « Heideldruck », comme on baptise souvent l'entreprise outre-Rhin, a été frappé de plein fouet par la crise qui a réduit le besoin d'impression pour les supports publicitaires et les emballages. Les clients ont souvent préféré repousser sine die leurs commandes. Sur l'exercice 2008-2009, clos fin mars, ses pertes se sont élevées à 249 millions d'euros contre un bénéfice net de 142 millions un an auparavant. 5.000 emplois supprimésLe groupe a pris des mesures drastiques, avec la mise en place de chômage partiel. Un plan de restructuration prévoit la suppression d'un quart des 20.000 emplois du groupe, car le retour aux bénéfices n'est pas prévu cette année. Les résultats trimestriels, dévoilés aujourd'hui, devraient le confirmer. Cette situation a fortement affecté les liquidités du groupe qui ne disposait plus, au 31 mars, que de 80 millions d'euros dans ses caisses : pas assez pour faire face à ses engagements.Avec l'accord de ce week-end, le groupe a assuré son avenir jusqu'à la mi-2012. De quoi trouver un nouvel investisseur capable de réinjecter de l'argent frais. Jusqu'ici, le risque de faillite avait rendu cette démarche difficile, mais c'est une priorité affichée du président du directoire, Bernhard Schreier. Ce dernier avait dit être ouvert aux « investisseurs de toutes sortes », du moment qu'ils se présentaient dans une perspective à long terme. mariage avec ManrolandMais la Bourse de Francfort privilégie le scénario d'une fusion avec un des autres géants allemands des machines d'impression, Manroland ou Koenig & Bauer, respectivement numéros deux et trois mondiaux du secteur. Un mariage avec Manroland est jugé particulièrement crédible, l'assureur Allianz étant à la fois actionnaire majoritaire de ce dernier et présent dans le capital de Heideldruck à hauteur de 12 %. Mais les experts estiment qu'une telle fusion sera difficile à réaliser dans les faits, car les autorités de la concurrence pourraient bloquer la création d'un tel géant du secteur ou y poser de lourdes conditions. Reste que la Bourse y croit : hier, l'action Heidelberger Druck a gagné 12,03 % à 6,52 euros, loin de son plus-bas de 3,59 euros d'il y a un mois.Par Romaric Godin, à Francfort.
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