Le ministère cherche des profs remplaçants

ÉducationAnnoncée en mai 2008 par l'ancien ministre de l'Éducation nationale Xavier Darcos, l'Agence nationale du remplacement va être mise en place à la rentrée 2009 par Luc Chatel. Selon son entourage, le texte constitutif devrait être prêt au début de septembre, et l'agence « opérationnelle dans la foulée ». Pour le ministère, il s'agit d'assurer la continuité des enseignements et d' « optimiser le remplacement » en identifiant mieux les viviers et en mutualisant.Ce souci répond à une contrainte majeure : 16.000 postes seront sabrés dans le budget de 2010, après 13.500 en 2009. Le ministère doit donc « utiliser » au maximum les potentiels restant à sa disposition. Or, en mars dernier, Xavier Darcos rappelait dans « La Tribune » que seuls 80 % des 50.000 remplaçants employés par son ministère n'étaient pas mobilisés. « Ce qui veut dire que l'équivalent de 10.000 emplois n'est pas utilisé de manière efficace. » Alors que, paradoxalement, les problèmes de remplacement sont légion. Une étude du ministère, révélée par RTL à la fin de juin, a jeté de l'huile sur le feu : elle soulignait que 45 % des professeurs du primaire en 2007-2008 se sont arrêtés au moins une fois pour un congé maladie. Un chiffre à prendre toutefois avec des pincettes, 38 % de ces absences correspondant à des congés maternité et 6 % à de la formation continue. Mais le mythe de l'enseignant tire-au-flanc a la vie dure?« structure légère » Pour autant, cette agence risque de ne disposer que de faibles marges de man?uvre. Le ministère insiste en effet sur le fait que cette « structure légère » (20 personnes) ne se substituera pas aux académies, qui « conservent leur rôle d'opérateur de proximit頻. De plus, l'Agence pouvant, en cas de manque ponctuel, faire appel à des jeunes professeurs en fin de préparation, des stagiaires ou des étudiants en fin de master, elle ne réglera pas « la précarisation du statut des remplaçants », de moins en mois souvent titulaires dans le secondaire, juge Daniel Robin, co-secrétaire général du Snes-FSU. Or, selon lui, « les contractuels n'accepteront pas les conditions actuelles d'emplois », souvent faites de missions éparpillées de courte durée. Clarisse Jay selon le ministère, il s'agit d'assurer la continuité des enseignements et d'« optimiser le remplacement ».
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